La Société des traversiers du Québec (STQ) renforcera ses mesures de sécurité dès le 14 mars prochain, sur ordre des autorités fédérales. Des agents de sécurité effectueront notamment des vérifications « aléatoires » auprès de la clientèle, et ce sur trois différents trajets de traverses à travers la province.

« Nous tenons à préciser que ces vérifications seront toujours visuelles, et non intrusives. Autrement dit, on ne va pas fouiller les gens, mais simplement s’assurer qu’ils n’entrent pas d’armes prohibées, d’explosifs ou d’engins incendiaires sur les traversiers, par exemple. Le tout sera fait pour des raisons de sécurité », explique le conseiller en communications de la STQ, Bruno Verreault, en ajoutant que ces changements ne sont pas dus à une menace quelconque.

Il soutient plutôt que c’est lors d’une inspection, tenue il y a quelques mois à la traverse Québec-Lévis, que Transports Canada a exigé de l’organisme qu’il « améliore » son plan de sûreté, en y introduisant ces nouvelles mesures. Celles-ci se veulent « ponctuelles » et non « systématiques », réitère l’organisme gouvernemental dans un communiqué. Jusqu’ici, aucune vérification de ce genre n’était effectuée sur des passagers dans les traversiers.

Les trois trajets visés par ces nouvelles mesures sont tous désignés MARSEC, un système de niveaux d’alerte pancanadien. Il s’agit de ceux de Sorel-Tracy–Saint-Ignace-de-Loyola, Québec–Lévis et Tadoussac–Baie-Sainte-Catherine. L’objectif est de maintenir le « niveau 1 MARSEC », qui implique entre autres de procéder à « l’inspection des provisions de bord avant d’être acceptées ».

Dans sa déclaration transmise aux médias, la STQ indique également que les « bagages et véhicules des clients désirant monter à bord » seront visés. « Ça pourrait être, par exemple, des agents de sécurité qui sont postés à Sorel-Tracy, une journée X, puis qui se déplacent ailleurs ensuite », dit M. Verreault.

Ce dernier souligne par ailleurs que « la clientèle ne sera pas obligée de se conformer à une demande de vérification d’un agent », mais insiste sur le fait que « l’accès aux installations et au navire sera cependant impossible dans un tel cas ».

Un protocole en cours

Un appel d’offres sera rendu public au courant des prochaines semaines, afin d’embaucher des agents de sécurité à l’externe. Dans l’intervalle, c’est l’entreprise privée Les Commissionnaires du Québec qui sera mandatée de procéder à ces nouvelles vérifications, dès dimanche. L’organisation fondée en 1925 a pour mandat « d’offrir des emplois valorisants aux ex-militaires en transition de carrière », lit-on sur son site.

« Cela dit, on ne veut pas que ces nouvelles mesures perturbent ou ralentissent le service, donc ce sera appliqué de manière à pouvoir quand même s’assurer de la fluidité de l’embarquement », a pour sa part précisé Bruno Verreault, à la STQ.

Rappelons que comme toutes les autres sociétés de traversiers au pays, la Société des traversiers du Québec est tenue de se conformer au Règlement sur la sûreté des traversiers intérieurs, en vertu de la Loi sur la sûreté du transport maritime. Celle-ci relève du gouvernement fédéral.