Faire le tour des îles de la Madeleine en BIXI ou gravir la très abrupte rue King de Sherbrooke avec un vélo à assistance électrique : Québec veut voir les vélos en libre-service se multiplier en région.

Le gouvernement Legault a annoncé mercredi la création d’un programme d’aide financière visant à soutenir le développement de l’offre de vélos en libre-service partout au Québec.

Québec veut ainsi aider les municipalités dont l’intérêt pour les vélos en libre-service pourrait être refroidi par leur coût élevé, a expliqué dans un entretien avec La Presse le ministre des Transports, François Bonnardel.

« Je pense qu’avec l’aide qu’on leur donne aujourd’hui, plusieurs vont lever la main », affirme-t-il.

La Ville de Québec, qui a annoncé l’automne dernier le déploiement de son service de vélos en libre-service pour l’été prochain, pourrait bénéficier du programme, tout comme Bromont, qui a aussi manifesté son intérêt, indique le cabinet du ministre.

Il s’agit à la fois d’« une offre de transport actif additionnelle » pour les villes et villages du Québec et d’un coup de pouce au secteur touristique, affirme François Bonnardel, qui souligne que l’initiative s’inscrit dans la politique de mobilité durable de son gouvernement.

Le ministre souhaitait que les municipalités de plus petite taille puissent offrir à leurs citoyens un mode de transport qui fait la renommée de nombreuses grandes villes dans le monde.

Il verrait bien un service de vélo en libre-service dans des destinations comme les Îles-de-la-Madeleine ou Mont-Tremblant, par exemple, ou encore dans des villes à la « topographie plus difficile » comme Sherbrooke, illustre-t-il.

Le programme, doté d’une enveloppe de 8 millions de dollars, couvre jusqu’à 50 % des coûts d’acquisition de vélos standards ou assistés électriquement, de stations d’ancrage et du déploiement initial du service.

Il laisse la possibilité aux municipalités de développer leur propre système ou de faire affaire avec un opérateur existant.

Le programme sera offert jusqu’en 2023, mais le ministre Bonnardel envisage déjà la possibilité de le prolonger, si la demande le justifie.

« S’il faut bonifier le programme par la suite, on le fera, dit-il. Moi, je veux voir plus de vélos en libre-service un peu partout au Québec, et je pense que c’est un bon départ. »