D'ici mardi prochain, les automobilistes et les camionneurs doivent faire le long détour de plus de 800 kilomètres par Québec pour passer d'une rive à l'autre du fleuve Saint-Laurent, dans l'est du Québec.

En effet, le traversier NM Trans-Saint-Laurent, qui relie les régions du Bas-Saint-Laurent et de Charlevoix, a effectué mercredi ses dernières liaisons maritimes entre Rivière-du-Loup, sur la rive sud du fleuve, et Saint-Siméon, sur la rive nord. Il se dirigera vers Québec afin que des réparations y soient effectuées au cours des quelque huit prochaines semaines.

Quant au traversier NM F.-A.-Gauthier, qui relie normalement Matane et les villes de Baie-Comeau et de Godbout, sur la Côte-Nord, il ne navigue plus depuis le 17 décembre en raison d'un bris.

Un service aérien permet toutefois aux gens de passer de Mont-Joli à Baie-Comeau ou Sept-Îles, ou l'inverse, quatre fois par jour. Un service de navette est aussi offert entre Matane et Mont-Joli. Le transport aérien est offert au même tarif que la traversée maritime durant l'intervalle.

Aucun autre navire n'était disponible pour assurer les traverses maritimes jusqu'à la mise en disponibilité d'un bateau de la Coopérative de transport maritime et aérien (CTMA), le CTMA Vacancier, mardi prochain.

Il y a deux semaines, le ministre des Transports, François Bonnardel, a dénoncé la Société des traversiers du Québec (STQ) pour ne pas avoir trouvé une solution pour éviter l'arrêt complet des liaisons maritimes pendant plusieurs jours. À son avis, la STQ aurait pu acheter un bateau usagé durant la dernière année, mais ne l'a pas fait. Il a rejeté le blâme sur le gouvernement libéral précédent pour cette décision.

Des chefs d'entreprises qui transportent des biens d'une rive à l'autre affirment que l'interruption de service leur coûtera cher.