Les quotas de constats d'infraction exigés par la Régie intermunicipale de police Richelieu Saint-Laurent (RIPRSL) constituent un manque de respect à l'endroit des contribuables et minent la crédibilité des policiers, estime la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec (FPMQ).

Dans un communiqué envoyé mercredi soir, la FPMQ dénonce vivement la note interne que la Régie a remise à ses policiers cette semaine. Dans ce mémo, la RIPRSL exige de la gendarmerie de nuit l'émission de « 12 constats (concernant la sécurité routière) par secteur de patrouille ».

À la section circulation, la Régie réclame une « augmentation de la moyenne de constats d'infraction à 1,3 à l'heure ». Elle précise que « si cette moyenne n'est pas respectée, des démarches seront entreprises afin de régulariser la situation ».

« Est-ce qu'on respecte les contribuables en imposant des quotas d'infractions par les policiers? Cette mesure retire le pouvoir discrétionnaire d'un policier nécessaire dans l'accomplissement de son mandat dans la société. Ce n'est ni plus ni moins qu'une taxe indirecte à la population », a indiqué le président de la Fédération des policiers, Denis Côté.

À la Fraternité des policiers et policières du Richelieu Saint-Laurent, on assure que cette demande représente une « mesure unique ». Son président, Jacques Desrosiers, a donc exhorté la Régie d'« entendre raison » et de modifier sa procédure.