Une des pistes de l'aéroport de Saint-Hubert doit être déplacée pour réduire de façon «significative» le bruit qu'entendent les résidants. C'est la principale recommandation du rapport de Steve Flanagan, mandaté par la Ville de Longueuil pour étudier le problème.Une piste problématique de l'aéroport de Saint-Hubert doit être déplacée pour obtenir une réduction significative du bruit. C'est la principale recommandation du rapport de Steve Flanagan, mandaté par la Ville de Longueuil pour étudier la question.

«En reculant la piste de 500 m, on permettrait aux avions d'atteindre une altitude suffisante pour faire leur tournant avant d'avoir atteint le secteur habité», a dit M. Flanagan mardi. La piste modifiée serait la 24G, la plus problématique. Les travaux de 5 millions pourraient être terminés dans 18 mois.Les citoyens des secteurs Greenfield Park et Saint-Hubert sont nombreux à se plaindre du bruit causé par les avions, surtout depuis que l'aéroport de Saint-Hubert a commencé à accueillir de plus en plus d'apprentis pilotes qui s'exercent aux décollages et aux atterrissages. De 10 000 mouvements d'aéronefs en 2005, on est passé à 197 000 en 2008, soit plus de 500 par jour. «Un apprenti pilote peut survoler le même secteur cinq ou six fois», a indiqué M. Flanagan.

M. Flanagan fait plus d'une quarantaine de recommandations, dont certaines pourraient s'appliquer dès le 15 mai. Il propose, par exemple, d'interdire les décollages sur cette même piste 24G, entre 8h et 20h. «La Santé publique nous a dit qu'il y avait une réelle problématique de santé» avec la perte de sommeil que cause le bruit des avions, a dit M. Flanagan.

Les recommandations de M. Flanagan ne plairont pas aux citoyens, qui réclament la fermeture pure et simple des écoles de pilotages.

L'industrie n'a pas tardé à rejeter les principales recommandations de M. Flanagan.

«Déplacer la piste, c'est sauter une étape, affirme Mario Prud'Homme, de l'Association québécoise du transport aérien. Ça fait un peu gérant d'estrade. Le rapport aurait dû s'arrêter avec la création d'un comité de gestion du bruit. C'est ce qui a été fait à Québec et à Montréal.»

Quant à l'organisme DASH-L, qui dirige l'aéroport, il s'est fait très discret.