Le gouvernement du Manitoba a annoncé vendredi qu'il ne dédommagera pas un homme qui a purgé 14 ans de prison pour un meurtre qu'il n'avait pas commis.

Le procureur général de la province, Dave Chomiak, a expliqué qu'il n'y aurait jamais eu de procès si Kyle Unger n'avait pas avoué le meurtre de Brigitte Grenier, âgée de 16 ans, lors d'un concert en 1990.

M. Unger avait initialement confessé le crime à des policiers qui se faisaient passer pour des vendeurs de drogue, mais a déclaré plus tard qu'il l'avait fait parce qu'il était jeune et naïf, et qu'il voulait faire partie du gang criminel.

Il a plus tard été reconnu coupable de meurtre en partie à cause d'un témoignage d'expert qui, au procès, avait soutenu qu'un cheveu trouvé sur le cadavre de la victime appartenait à l'accusé. Or, des tests d'ADN menés ultérieurement ont démontré que ce cheveu n'était pas l'un de ceux de Kyle Unger.

La Couronne ne détenant aucune preuve de la culpabilité de l'homme de 38 ans, il a donc été acquitté vendredi par un tribunal à Winnipeg.

Selon le ministre Chomiak, le cas de M. Unger est différent de celui de James Driskell, un autre Manitobain condamné injustement, parce que dans ce cas-là, des preuves avaient été dissimulées lors du procès.

À la suite de son acquittement, James Driskell avait reçu 4 millions de dollars en dédommagement.