Une femme de la Nouvelle-Écosse, Penny Boudreau, a plaidé coupable, vendredi matin, à Bridgewater, à une accusation de meurtre non-prémédité à l'endroit de sa fille unique.

La femme de 34 ans, qui était en larmes quand elle a reconnu les faits, a aussitôt été condamnée à une peine de détention à vie sans possibilité de libération avant 20 ans.Une disposition particulière de la loi, la «clause de la dernière chance», lui permettra néanmoins de demander à être libérée après 15 ans si elle répond alors à plusieurs conditions, et que tous les membres de la Commission des libérations conditionnelles qui se penchent sur son cas estiment à l'unanimité qu'elle mérite de l'être.

Le corps de Karissa, qui était âgée de 12 ans, avait été découvert le 9 février 2008 près d'une rivière, à Bridgewater. Sa mère a été arrêtée en juin dernier à Halifax.

Le 27 janvier 2008, Penny Boudreau avait déclaré à la police qu'elle ne trouvait plus sa fille. Elle avait alors dit avoir eu une dispute avec elle en route pour un centre commercial de Bridgewater. Elle avait ajouté qu'elle avait laissé sa fille dans la voiture pendant qu'elle magasinait, pour ne plus la retrouver à son retour.

Deux jours après la disparition de la jeune Karissa Boudreau, sa mère, en larmes, avait supplié la population de l'aider à retrouver sa fille, lors d'une conférence de presse.

La Couronne a indiqué vendredi que Penny Boudreau avait plutôt étranglé sa fille avec de la ficelle après que son petit ami lui eut lancé un ultimatum. Vernon Macumber avait apparemment exigé de Mme Boudreau qu'elle choisisse entre sa fille et lui.

Selon le procureur Paul Scovil, la femme avait d'abord conduit sa fille sur une route voisine de leur résidence et lui avait ordonné de sortir de la voiture. Elles s'étaient disputées et la mère avait plaqué sa fille contre le sol, la retenant avec son genou, avant de l'étrangler.

Penny Boudreau avait transporté le corps jusqu'à la rivière LaHave, où elle l'avait laissé tomber. Les restes gelés de la jeune fille avaient plus tard été trouvés par des passants sur les berges de la rivière.

Me Scovil a raconté vendredi devant une salle émue que Karissa avait supplié sa mère de ne pas la tuer.

D'une voix à peine audible, Penny Boudreau a dit au tribunal qu'elle était désolée.