(Ottawa) Le gouvernement fédéral limite la participation des entreprises d’État étrangères dans le secteur canadien des minéraux critiques.

Le ministre de l’Industrie, François-Philippe Champagne, et le ministre des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson, affirment que les minéraux critiques sont un élément clé de la prospérité et de la sécurité du pays.

Ils ont annoncé vendredi qu’Ottawa déployait de nouvelles règles qui rendront plus difficile pour les entreprises détenues ou exploitées par des gouvernements étrangers d’acheter ou d’investir dans cette industrie.

PHOTO ADRIAN WYLD, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Le ministre fédéral des Ressources naturelles Jonathan Wilkinson, en période des questions le 18 octobre dernier

Les nouvelles règles interviennent au milieu d’une ruée mondiale pour sécuriser les minéraux critiques, dont beaucoup sont vitaux pour l’électronique comme les semi-conducteurs, les batteries et les moteurs de véhicules électriques.

Les règles coïncident également avec des tensions croissantes avec la Chine, qui a acheté ou investi dans des mines canadiennes et d’autres ressources naturelles.

Le gouvernement fédéral devrait finaliser d’ici la fin de l’année sa stratégie sur les minéraux critiques, qui vise à positionner le pays comme chef de file dans l’approvisionnement en ressources des industries et des pays du monde entier.

Le ministre Champagne a dit vendredi apporter des orientations supplémentaires quant à l’application de la Loi sur Investissement Canada pour les cas relatifs aux minéraux critiques et leurs chaînes d’approvisionnement.

« À compter d’aujourd’hui, les transactions majeures proposées par des entreprises étrangères d’État touchant les secteurs des minéraux critiques du Canada seront approuvées comme étant à l’avantage net du Canada qu’à titre exceptionnel », peut-on lire dans le communiqué du ministère de l’Innovation.

« De plus, si une entreprise étrangère d’État participait à ce type de transaction, cela pourrait constituer un motif raisonnable de croire que l’investissement est susceptible de porter atteinte à la sécurité nationale du Canada, quelle que soit la valeur de la transaction », ajoute-t-on.