(Halifax) Un deuxième navire de guerre canadien a quitté le port de Halifax samedi pour un déploiement de six mois dans les eaux de l’Atlantique Nord et de l’Europe du Nord en mission d’appui à l’OTAN. La veille, le premier ministre Justin Trudeau avait convoqué son groupe d’intervention en cas d’incident pour discuter de l’invasion en cours de l’Ukraine par la Russie.

Le NCSM Halifax sera membre du 1er Groupe maritime permanent OTAN (SNMG1) dans le cadre de l’opération REASSURANCE, « à l’appui des mesures de dissuasion de l’OTAN en Europe centrale et Europe de l’Est ».

Selon la ministre de la Défense nationale, Anita Anand, la contribution du Halifax aux mesures de dissuasion de l’OTAN aidera l’Europe à maintenir « sa puissance et sa souveraineté ».

« Il est si important pour nous tous d’être unis, de nous serrer les coudes contre l’agression injustifiée et illégale de la Russie et de défendre la paix, la dissuasion et la posture défensive sur laquelle l’OTAN est construite », a-t-elle déclaré à la foule lors du départ du navire.

La frégate Halifax compte 253 membres d’équipages. Elle sera déployée avec un détachement aérien intégré qui fait fonctionner un hélicoptère CH-148 Cyclone.

Le NCSM Montréal avait été déployé en janvier dans la mer Méditerranée et la mer Noire.

Mme Anand n’a pas répondu aux questions lors de l’évènement de samedi, mais elle a indiqué que le départ du NCSM Halifax fait partie de l’engagement accru du Canada envers l’OTAN.

Les pays de l’organisation ont pour objectif de consacrer 2 % de leur économie nationale à la défense, et les derniers chiffres indiquent que le budget de la défense correspond seulement à 1,39 % du PIB en 2021 au Canada.

« C’est le résultat tangible des engagements accrus du gouvernement du Canada envers l’OTAN et, en fait, ce que fait le [NCSM] Halifax représente une partie de cet engagement », a-t-elle déclaré, sans fournir de chiffres concrets.

Le Groupe d’intervention en cas d’incident de Trudeau a vanté le soutien du Canada aux efforts de l’OTAN en Europe et sa participation à l’opération REASSURANCE, qui a été renouvelée un an plus tôt que prévu.

« Le premier ministre et les ministres ont convenu de poursuivre leur collaboration avec des alliés et des partenaires internationaux afin de soutenir l’Ukraine, qui cherche à gérer les problèmes de sécurité et humanitaires dans la région », indique un compte rendu de la réunion.

Le Groupe d’intervention en cas d’incident, qui a été formé en 2018, se réunit pour discuter des crises au Canada et de celles qui se produisent ailleurs dans le monde, mais qui ont des répercussions dans le pays.

M. Trudeau et d’autres ministres ont également réitéré un appel à la Russie pour qu’elle autorise les civils à accéder aux couloirs humanitaires.

« Le premier ministre et les ministres ont insisté sur l’engagement inébranlable du Canada à soutenir la souveraineté, la sécurité et l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Ils ont salué le courage exceptionnel du peuple ukrainien face à l’agression constante de la Russie », indique le communiqué.

M. Trudeau prévoit de rencontrer des partenaires de l’OTAN, du G7 et de l’Union européenne lors d’un voyage en Europe la semaine prochaine pour faire progresser le soutien à l’Ukraine.

Cet article a été produit avec le soutien financier des Bourses Facebook et La Presse Canadienne pour les nouvelles.