(Houston) La GRC dans le nord de la Colombie-Britannique enquête sur ce qu’elle dit être une violente confrontation entre un groupe d’environ 20 personnes et des employés de Coastal GasLink sur un chantier pour le gazoduc.

La GRC a déclaré dans un communiqué qu’elle avait été appelée à intervenir dans le secteur tôt jeudi à la suite d’informations selon lesquelles un groupe de personnes, dont certaines auraient été armées de haches, aurait attaqué des gardes de sécurité et brisé des vitres de véhicules.

Selon la police, lorsque les agents ont tenté d’atteindre le chantier, ils ont été stoppés par un arbre abattu, des souches couvertes de goudron, des planches avec des pointes et des incendies le long de la route de service forestier.

Lorsque les agents ont tenté de se frayer un chemin à travers les débris, la police a déclaré que plusieurs personnes avaient lancé des « bombes fumigènes » et des bâtons enflammés, blessant un policier.

Lorsque la police s’est rendue sur le site, elle a dit avoir constaté des « dommages importants » à la machinerie lourde, à d’autres équipements et à des bâtiments portables.

Le ministre de la Sécurité publique de la Colombie-Britannique, Mike Farnworth, a publié une déclaration condamnant la violence, affirmant que « l’activité criminelle flagrante » aurait pu entraîner des blessures graves ou la mort.

« Le rapport de police indique que le camp des travailleurs a été attaqué au milieu de la nuit par des assaillants inconnus brandissant des haches, a-t-il déclaré. Il n’y a aucune excuse pour une telle violence et intimidation. Tous les travailleurs méritent d’être protégés contre le harcèlement et les préjudices. »

Coastal GasLink a qualifié la violence de préoccupante, affirmant dans un communiqué que certains des assaillants avaient tenté de mettre le feu à un véhicule tandis que des travailleurs se trouvaient à l’intérieur, mais personne n’a été blessé.

L’entreprise a affirmé que la confrontation s’est produite au même endroit où un blocus d’opposants à la construction du gazoduc avait été mis en place l’année dernière pendant environ deux mois.

Le surintendant en chef de la GRC Warren Brown a déclaré dans un communiqué que l’escalade de la violence était « très troublante ».

« Il s’agissait d’une attaque violente calculée et organisée qui a ébranlé ses victimes et entraîné une destruction de plusieurs millions de dollars, a déclaré M. Brown, le commandant du district nord. Bien que nous respections le droit de chacun de manifester pacifiquement au Canada, nous ne pouvons tolérer ce type de violence et d’intimidation extrêmes. »

Le gazoduc a été au centre de plusieurs manifestations et arrestations, alors que Coastal GasLink a obtenu une injonction contre les blocages et que les chefs héréditaires Wet’suwet’en ont délivré à l’entreprise un avis d’expulsion.

En février 2020, des Premières Nations et leurs partisans à travers le pays ont bloqué des chemins de fer et des autoroutes en solidarité avec les chefs héréditaires.

La construction du gazoduc de 670 kilomètres a commencé en 2019 et devrait être achevée l’année prochaine.