(Vancouver) Les changements climatiques étendront la saison des incendies de forêt sur une plus longue période en raison des sécheresses qu’elles provoqueront, a prévenu Kira Hoffman, une chercheuse postdoctorale à la faculté de foresterie de l’Université de la Colombie-Britannique.

Selon elle, les conditions climatiques assécheront plus rapidement le bois, les feuilles et les plantes, les transformant en combustibles favorables aux incendies.

Ça semble être le cas en 2021. Une agente d’information du Service des incendies de forêt de la Colombie-Britannique, Karley Desrosiers, dit que la superficie déjà ravagée par le feu était « assurément » plus grande que par les années passées.

Déjà, 4090 kilomètres carrés de terrain ont été la proie des flammes en 2021, ce qui représente quatre fois la moyenne sur cinq ou dix ans, fait-elle savoir.

Pour l’ensemble de l’année de 2018, la superficie affectée par les incendies de forêt s’élevait à 13 000 kilomètres carrés comparativement à 12 000 pour l’année précédente.

257 feux

La situation semble se stabiliser en Colombie-Britannique au chapitre des incendies de forêt.

Le Service des incendies de forêt de la province a rapporté dimanche matin 257 incendies de forêt en activité sur son territoire, un de moins que lors du bilan présenté samedi.

Plus tôt cette semaine, on recensait environ 300 feux en activité.

La province a indiqué que 58 ordres d’évacuation étaient en vigueur, deux de plus que samedi après-midi. Quelque 4400 propriétés sont touchées.

Les résidants de près de 17 500 autres propriétés, soit environ 1000 de plus que la veille, sont sur un pied d’alerte, c’est-à-dire qu’ils doivent être prêts à quitter à court terme leur domicile.

Mme Desrosiers dit que la vague de chaleur qui a frappé la province à la fin de juin et au début de juillet avait contribué à la prolifération des incendies en asséchant les combustibles forestiers.

« L’assèchement se déroule généralement pendant une période de quatre à six semaines. Là, elle s’est produite en sept jours, mentionne-t-elle. Les combustibles sont plus sensibles à l’embrasement. Ainsi, la frappé à plusieurs endroits, déclenchant de nombreux incendies. »

La province doit tenir compte du manque d’eau. Sept secteurs sont soumis à des restrictions de sécheresse de niveau 4, le deuxième plus élevé de l’échelle utilisée en Colombie-Britannique.

Mme Hoffman rappelle que la végétation des forêts s’est asséchée beaucoup plus rapidement cette année en raison du manque de précipitations et de températures anormalement élevées.

« Nous avons un problème là où les combustibles sont en surnombre. Beaucoup de ces incendies sont très difficiles à contrôler. Ils sont très imprévisibles. »