(Vancouver) La Ville de Vancouver a dressé une liste des quantités de certaines drogues que ses citoyens devraient être autorisés à transporter pour un approvisionnement de trois jours, alors que la métropole de la côte Ouest demande une exemption fédérale pour décriminaliser la « possession simple ».

Sa proposition, qui vise à lutter contre la crise des surdoses, fait partie d’une requête adressée à Santé Canada. Un nombre record de personnes sont mortes des suites d’une surdose l’an dernier en Colombie-Britannique.

Sur la base d’études à long terme sur les consommateurs de drogues, la Ville énumère les seuils de possession proposés pour quatre drogues principales : les opioïdes — comme l’héroïne et le fentanyl, qui fait des ravages —, la cocaïne, le crack et les amphétamines.

Vancouver recommande une quantité de deux grammes pour les opioïdes, trois grammes pour la cocaïne, un gramme (ou 10 « roches ») pour le crack et 1,5 gramme pour les amphétamines.

Le maire Kennedy Stewart a déclaré lundi que la Ville avait travaillé avec la police, des experts et la médecin-hygiéniste en chef du bureau régional de la santé publique pour déterminer les « seuils de trois jours » qui empêcheraient les gens de s’approvisionner quotidiennement.

Cette initiative de Vancouver vise à supprimer les sanctions pénales et à réduire la stigmatisation, dans le cadre d’une approche axée sur la santé publique plutôt que sur la répression du crime.

L’Association canadienne des chefs de police s’est prononcée l’été dernier en faveur de la décriminalisation de la possession simple de drogues illicites. L’association, qui représente 1300 directeurs de divers corps policiers du pays, estime que cette mesure constituerait la meilleure façon de lutter contre la toxicomanie et les surdoses parfois mortelles.