(Ottawa) Les Forces armées canadiennes ont retardé le déploiement d’un navire de guerre et d’un avion de surveillance en raison de la pandémie de la COVID-19 au moment où elles devaient contribuer à l’application de sanctions des Nations unies contre la Corée du Nord.

Ce retard est l’un des nombreux changements que les Forces ont annoncés au sujet de ses missions outre-mer à la suite de l’analyse d’une vingtaine d’opérations déjà en cours ou qui devaient commencer dans les prochains mois.

« Nous avons effectué une analyse détaillée de nos opérations pour déterminer si des ajustements supplémentaires étaient nécessaires pour protéger notre personnel tout en assurant la continuité des tâches essentielles », a déclaré une porte-parole des Forces, la capitaine Leah Campbell, dans un courriel.

« À la suite de cet examen, nous avons adapté certaines de nos opérations. Ces changements vont du report du déploiement de certaines capacités, à la modification du nombre de membres des FAC déployés, à la modification de la durée des déploiements quand les risques liés à la COVID-19 restent présents. »

Ces changements surviennent dans la foulée des décisions antérieures. Les FAC ont notamment ses militaires d’Irak, réduit le nombre de soldats en mission de formation en Ukraine et rappelé plusieurs de ses navires.

L’armée a aussi retiré temporairement un avion militaire de transport des opérations de l’ONU en Afrique et remis son plan d’envoyer des soldats au Niger pour entraîner les forces locales.

Elle a aussi suspendu ses efforts d’entraînement militaire en Cisjordanie, déplacé des troupes au Soudan du Sud et songe à garder en place des troupes déjà déployées pour une période plus longue à la place des les remplacer par du nouveau personnel.

Ces modifications surviennent au moment où le gouvernement fédéral a déployé la majorité du personnel médical militaire pour appuyer les CHSLD du Québec touchés par la pandémie.

Certaines unités resteront où elles ont été déployées plus longtemps que prévu. Parmi elles, on compte les neuf Casques Bleus canadiens dans la République démocratique du Congo, les 10 qui sont au Soudan du Sud et les 55 dans le Sinaï.

« La décision de retarder ou d’ajuster le nombre de militaires déployés dans certaines missions est établie sur un équilibre entre la pondération des facteurs de risque acceptables pour notre personnel, notre capacité à maintenir la mission et l’impact que tout changement aurait sur la mission elle-même », a expliqué la capitaine Campbell.

« Pour certaines opérations, cette décision est le résultat d’une pause dans les activités opérationnelles des pays hôtes ou partenaires. Dans d’autres cas, il est préférable de retarder le mouvement des troupes pour le moment. »