(Ottawa) L’organisme de surveillance des prisons soulève des préoccupations concernant la sécurité ainsi que le respect des droits et de la dignité humaine des détenus au sein du système correctionnel fédéral du Canada, qui découlent de problèmes liés à l’environnement de travail et à la culture interne du Service correctionnel du Canada.

L’enquêteur correctionnel Ivan Zinger a déposé son rapport annuel au Parlement mardi. Il inclut des enquêtes sur ce qu’il appelle des cultures organisationnelles problématiques dans les établissements à sécurité maximale où sont détenus des hommes.

M. Zinger affirme qu’une « culture d’impunité » existe à l’Établissement d’Edmonton, où il a constaté que le personnel correctionnel et la direction toléraient l’intimidation, le harcèlement et les agressions dirigés par un certain nombre de groupes de détenus contre une sous-population de délinquants bénéficiant d’une protection.

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Ivan Zinger

Dans son étude de cas de l’Établissement de l’Atlantique, il a trouvé un grand nombre d’allégations de détenus concernant un usage abusif ou excessif de la force, notamment une dépendance excessive à l’égard d’outils comme les vaporisateurs de poivre de Cayenne et des taux élevés de ségrégation.

Il a également conclu que la nourriture de la prison était de mauvaise qualité et inadéquate.

M. Zinger note que la correction des aspects problématiques de la culture organisationnelle ne relève pas de son mandat, mais il craint que les fautes du personnel en viennent à se normaliser, ce qui signifierait que les prisonniers seraient tenus de souffrir.