La classe politique a parlé d'une seule voix, vendredi, exprimant sa solidarité envers les Néo-Zélandais, dont 49 citoyens de confession musulmane ont été assassinés par un extrémiste de droite.

« De terribles nouvelles nous sont parvenues de la Nouvelle-Zélande, tôt ce matin. Des dizaines de personnes ont trouvé la mort lors d'attentats dans deux mosquées. Selon les autorités, le tireur n'aurait visé que les personnes de confession musulmane et serait connu pour avoir des sympathies d'extrême droite. Le monde entier est sous le choc », a écrit le premier ministre du Québec, François Legault. 

« Comme le Québec et le Canada, la Nouvelle-Zélande est un endroit paisible où la population souhaite vivre en sécurité et dans la paix. Nous avons récemment connu une tragédie qui nous a, toutes et tous, très affectés au Québec. Je me sens totalement solidaire de la première ministre, Mme Jacinda Ardern, et je comprends parfaitement son émotion aujourd'hui. Il n'y a pas de place pour l'extrémisme dans nos sociétés; il n'y a pas de place pour l'intolérance. Nous ne permettrons pas à la violence de prendre racine dans nos sociétés démocratiques », a-t-il poursuivi.

« Mes pensées sont avec les Néo-Zélandaises et les Néo-Zélandais à la suite de cette terrible attaque dans deux mosquées. Continuons de dénoncer ces actes de violence insensés », a pour sa part affirmé Pierre Arcand, chef par intérim du Parti libéral du Québec (PLQ).  

« De tout coeur avec la Nouvelle-Zélande », a aussi écrit Pascal Bérubé, chef par intérim du Parti québécois (PQ). 

« Quelle consternation. Quelle horreur. Mes pensées vont aux gens de la Nouvelle-Zélande, aux familles touchées, aux communautés musulmanes, en particulier nos amis de Québec qui voient leurs plaies rouvertes aujourd'hui. Ces actes de terrorisme ne nous diviseront pas », a aussi écrit Manon Massé, chef parlementaire de Québec solidaire (QS).

À Ottawa, le premier ministre Justin Trudeau a s'est dit horrifié d'apprendre que des gens soient abattus de la sorte durant leur prière. « Le Canada condamne vigoureusement les fusillades survenues aujourd'hui en Nouvelle-Zélande. Nos coeurs vont aux victimes et à leurs familles, et nous partageons le deuil des Néo-Zélandais et des musulmans du monde entier », a déclaré le premier ministre sur son compte Twitter.

Le chef du Parti conservateur Andrew Scheer a soutenu qu'il n'existe pas de mots assez puissants pour dénoncer ces attaques, se désolant de voir que la liberté ait été attaquée ainsi.

« La liberté a été attaquée en Nouvelle-Zélande alors que des fidèles ont été la cible d'un acte de terreur horrible. Tous devraient pouvoir pratiquer leur religion librement et sans peur. Il n'y a pas de mots assez forts pour condamner ce genre de haine. Je prie pour que les familles des disparus trouvent la paix, et pour un prompt rétablissement pour les blessés », a-t-il affirmé également sur son compte Twitter.

Le chef du NPD, Jagmeet Singh a pour sa part dit dénoncé cette violence qui constitue selon lui un acte d'islamophobie.

« J'ai le coeur brisé par les massacres qui ont eu lieu dans deux mosquées en Nouvelle-Zélande. Mes pensées sont avec les familles des victimes et tous les gens affectés par cet acte terroriste. L'islamophobie tue et ne devrait exister nulle part dans le monde », a-t-il affirmé.

PHOTO SEAN KILPATRICK, LA PRESSE CANADIENNE

Justin Trudeau

À Montréal, la mairesse Valérie Plante a condamné l'attentat de Christchurch. «La haine contre quiconque en raison de sa religion, son statut social, son origine, la couleur de sa peau ou son orientation sexuelle est à condamner sans équivoque.»

Le chef de l'opposition Lionel Perez s'est aussi indigné et a lancé un appel à la solidarité avec la communauté musulmane. «Devant tant de cruauté et de violence, encore sous le choc, démontrons notre solidarité et notre amitié. Mes pensées vont à la communauté musulmane de Nouvelle-Zélande et à tous les Montréalais de confession musulmane. Nous sommes avec vous.»

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Valérie Plante