La major-générale Christine Whitecross, chargée de piloter la réponse à un rapport accablant sur l'inconduite sexuelle dans les Forces armées canadiennes (FAC), a déclaré qu'un futur centre de plaintes indépendant serait axé sur le soutien aux victimes.

Christine Whitecross effectuera une visite en France, la semaine prochaine, dans le cadre de ses recherches sur la manière dont différents pays ont pris en charge les problèmes d'inconduite sexuelle dans leur armée. La major-générale a déjà rencontré des responsables américains et australiens à ce sujet.

La responsable canadienne a dit vendredi en conférence de presse avoir appris que les meilleures pratiques dans ce domaine étaient «avant tout axées sur le soutien aux victimes» et qu'elles portaient une attention particulière «à l'éducation et à la formation».

Dans son rapport explosif sur l'inconduite sexuelle au sein des FAC, la juge à la retraite de la Cour suprême du Canada Marie Deschamps a entre autres recommandé la mise en place d'un centre de plaintes indépendant de la chaîne de commandement militaire.

En plus de conclure à l'existence d'une culture de sexualisation «hostile» aux femmes et aux minorités sexuelles au sein des FAC, Mme Deschamps a établi que l'environnement militaire était propice à des incidents plus graves, dont le harcèlement et les agressions sexuelles.

Christine Whitecross s'est engagée à publier ses propres constatations cet automne, de manière à tenir le public au courant de l'état d'avancement de la réponse des FAC au rapport de Marie Deschamps.

D'ici là, la major générale exhorte les militaires de lui faire part de leurs préoccupations liées à l'inconduite sexuelle. «Si (les militaires) ne témoignent pas, nous ne pouvons pas les aider et nous ne pouvons pas aider (les FAC) à aller de l'avant», a-t-elle rappelé.