N'en déplaise à son homologue montréalais Denis Coderre, Régis Labeaume a revendiqué hier à New York le titre de «capitale de la francophonie en Amérique» pour sa ville et, pour lui-même, le rôle d'ambassadeur du fait français sur l'ensemble de ce territoire.

Profitant d'une mission commerciale et touristique dans la métropole américaine, le maire de Québec a présenté le projet d'un réseau nord-américain de villes francophones et francophiles devant des représentants du corps consulaire francophone et de la société civile de New York. Régis Lebeaume veut inviter ces villes à mettre en valeur leur patrimoine francophone sur un site internet en voie de création. 

L'objectif est de partir de faits historiques pour créer un nouveau circuit touristique. Idéalement, ce circuit commencera ou aboutira à Québec, mais pourrait passer par toutes les villes du continent fondées, dirigées ou habitées par les fils de la Nouvelle-France et leurs descendants, de Chicago à Los Angeles en passant par Mobile, en Alabama.

Au moyen de ce site, le maire de Québec espère aussi faire la promotion des produits culturels francophones.

«Nous considérons que la vie française en Amérique n'est pas suffisamment vivante», a-t-il déclaré lors de sa présentation à la délégation générale du Québec à New York. «Il y a neuf millions de locuteurs francophones aux États-Unis et il n'y a pas beaucoup d'organisations qui tentent de faire le lien entre ces gens-là.»

Et d'ajouter: «Chez les Américains, l'idée de "roots" (racines) est importante. Nous avons une cohorte de baby-boomers qui est assez fortunée, qui veut voyager et se divertir. Du côté francophone, c'est un peu la même chose.»

En présentant son projet, Régis Labeaume a d'abord avancé que «Québec se considère comme étant la capitale de la francophonie en Amérique».