Les employés gouvernementaux ont enlevé les fleurs, les drapeaux et les animaux en peluche - et même quelques canettes de bière - qui étaient empilés autour du Monument commémoratif de guerre en vue des cérémonies nationales télévisées du jour du Souvenir qui auront lieu mardi.

Mais les hommages continuent d'affluer.

Dimanche matin, moins de 48 heures avant que le premier ministre, le gouverneur général, un membre de la famille royale, des vétérans, des soldats, des membres de la marine et de l'aviation et des équipes de télévision ne se rendent au Monument - une paix mélancolique est tombée sur les statues de soldats qui rappellent ceux qui se sont battus et qui se battent encore au nom du pays.

D'autres bouquets de fleurs ont été déposés au cours de la nuit, tout comme dimanche matin, de même que des dizaines de coquelicots en plastique et quelques petits drapeaux canadiens.

Mais c'était un bâton de hockey et un vieux ballon de football usé, laissés en hommage au caporal Nathan Cirillo, qui étaient responsables des gorges nouées de plusieurs visiteurs.

Les meurtres de deux soldats canadiens au pays, à deux jours d'intervalle le mois dernier, dont l'un qui montait la garde d'honneur devant le Monument commémoratif de guerre près du Parlement, ont fait des statues de bronze un point de pèlerinage.

Il sera aussi au centre des cérémonies du 11 novembre.

«Ce sera encore plus centré non seulement sur les vétérans, mais aussi sur ceux qui sont en fonction dans les forces armées canadiennes», a dit Taylor Bourne, 13 ans, après avoir observé en silence les objets déposés sur le monument qui marque la tombe du soldat inconnu.

L'adjudant Patrice Vincent a été tué le 20 octobre à St-Jean-sur-Richelieu au Québec lorsqu'il a été mortellement heurté par une voiture conduite par un jeune homme qui avait des sympathies pour les djihadistes.

Deux jours plus tard, le caporal Cirillo a été abattu devant le Monument commémoratif de guerre.

L'année 2014 marque le centenaire du début de la Première Guerre mondiale, le terrible massacre qui est à l'origine de la première journée nationale du Souvenir.