Alors que les résidants de la péninsule de la Crimée votaient massivement en faveur de la réunification à la Russie, dimanche, des manifestants d'au moins deux villes canadiennes ont fait écho à la condamnation internationale de ce scrutin.

Une centaine de militants ont organisé un faux référendum devant l'ambassade de la Russie à Ottawa, dont l'entrée était protégée par de nombreux agents.

À Toronto, d'autres manifestants ont bravé le froid mordant et marché dans les rues du centre-ville pour dénoncer un référendum qu'ils qualifient d'illégal.

«Le soi-disant référendum tenu (dimanche) a eu lieu dans une Crimée occupée illégalement par des forces militaires. Ses résultats ne reflètent rien de plus que le contrôle militaire russe», a déclaré le premier ministre, Stephen Harper. «Ce référendum est illégitime» sans aucune valeur juridique et le Canada n'en reconnaît pas les résultats, a-t-il ajouté dans un communiqué.

Certains d'entre eux ont applaudi à l'annonce du premier ministre qui a fait savoir qu'il se rendrait en Ukraine vendredi prochain pour démontrer le soutien du Canada au gouvernement intérimaire face à l'invasion russe en Crimée.

Le Canada et d'autres puissances occidentales ont condamné le référendum de dimanche, affirmant qu'il était illégal et qu'il n'en reconnaîtrait pas les résultats.

Le référendum a eu lieu deux semaines après que les forces russes eurent pris le contrôle de la péninsule de Crimée, dont une large majorité de la population est d'origine russe.

Plusieurs Criméens disent craindre d'être persécutés par les nouvelles autorités à Kiev, qui ont pris le relais après la fuite en Russie du président prorusse Viktor Ianoukovitch.

Avec l'AFP