Le Canada condamne la série de frappes aériennes menée par le gouvernement syrien sur Alep, dans le nord du pays, après une attaque qui a fait au moins 15 morts, dont trois enfants, mardi.

Les avions de chasse et les hélicoptères du gouvernement de Bachar el-Assad mènent depuis 10 jours une intense offensive à Alep, une ville majoritairement contrôlée par les rebelles.

Les groupes observateurs affirment que cette série de frappes a fait au moins 360 morts jusqu'à maintenant.

Le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, a publié une déclaration mardi, condamnant cette opération «effroyable».

M. Baird a affirmé que le recours à la violence était déplorable et il a exhorté les rebelles et les forces du gouvernement à permettre l'accès en toute sécurité de l'aide humanitaire et des secours d'urgence.

Le Canada se joint ainsi au Royaume-Uni et aux États-Unis, qui ont aussi condamné l'offensive aérienne à Alep.

«Le niveau effroyable de violence auquel le régime Assad continue de soumettre le peuple syrien ne fera qu'attiser la colère et la brutalité dans les deux camps», a affirmé le ministre Baird.

«La position du Canada est claire: la seule façon de mettre fin à la crise en Syrie consiste à effectuer une transition politique menée par la Syrie. Le peuple syrien doit croire qu'il a sa place au sein d'une nouvelle Syrie libre, démocratique et pluraliste.»

En Syrie, le principal groupe d'opposition appuyé par l'Occident, la Coalition nationale syrienne, a menacé de ne pas participer aux discussions de paix organisées par l'ONU le 22 janvier si les bombardements sur Alep continuent.

Le bilan des morts de l'attaque de mardi diffère d'une organisation à l'autre. Alors que l'Observatoire syrien des droits de l'homme a recensé 15 morts, le Centre médiatique d'Alep affirme que 33 personnes ont perdu la vie et que 150 autres ont été blessées.