Si le maire de Toronto, Rob Ford, a choisi d'éviter le défilé annuel du Père Noël dans les rues du centre-ville, dimanche, il s'est tout de même présenté à un match de la Ligue canadienne des Argonauts de la Ville-Reine.

Portant un maillot de l'équipe locale, le maire, en pleine tempête médiatique depuis des semaines, a même pris la pose pour des photos avec des supporters avant le début de la partie.

Les partisans du maire se sont rassemblés autour de lui alors qu'il prenait place et des poignées de main ont été échangées tandis que les autres spectateurs derrière affichaient un air mécontent, manifestement frustrés que cette petite commotion leur bloquait la vue.

Le maire Ford a été escorté à sa sortie par des personnes qui semblaient pour la plupart lui accorder leur soutien, certains lui tapant la main à travers la vitre de sa voiture.

«Je vais continuer à me battre pour les gens ordinaires. Je vais continuer à faire épargner les contribuables. Et si les conseillers veulent me retirer tous mes pouvoirs, libre à eux de le faire», avait-il lancé en entrevue avec le réseau Fox News avant le début du match. Le maire a lancé entendre que ce serait aux électeurs de décider de son sort aux prochaines élections municipales.

La direction des Argonauts, dont les joueurs affrontaient dimanche les Tiger-Cats de Hamilton dans la finale de l'Est de la LCF, a publiquement critiqué le maire, la semaine dernière. Rob Ford, qui portait un maillot de l'équipe torontoise, avait tenu des propos à connotation sexuelle en direct à la télévision.

Le commissaire de la LCF, Mark Cohon, avait demandé au maire, un fan invétéré du football, de ne pas assister au match de dimanche.

Il a toutefois consenti à la demande du comité organisant le défilé annuel du Père Noël, en s'abstenant de s'y présenter. M. Ford a ainsi rompu avec la tradition, puisque le maire a toujours participé à l'événement, en donnant le coup d'envoi du défilé.

Selon Doug Ford, frère du maire et conseiller à Toronto, Rob Ford ne veut pas devenir le centre d'attraction et nuire à l'événement.

Une énième journée éprouvante attend le maire torontois, lundi, alors que le conseil municipal doit voter sur une motion prévoyant le transfert des pouvoirs de son bureau et du bureau au maire adjoint.

Déjà, vendredi, le conseil avait adopté deux autres motions affaiblissant l'autorité du maire, incitant ce dernier à brandir la menace d'une poursuite judiciaire contre les conseillers municipaux.