Face à la montée du nombre de personnes âgées de 55 ans et plus sombrant dans l'itinérance et à la complexification des facteurs qui y sont associés, l'organisme d'aide aux sans-abri Le PAS de la rue a sonné l'alarme, lundi.

Le taux de fréquentation du centre a bondi de plus de 50 pour cent depuis le milieu des années 2000, a indiqué le directeur de l'établissement, Sébastien Payeur, en entrevue avec La Presse Canadienne. Il a précisé que cette même tendance avait été remarquée au sein d'autres organisations du genre, dont l'Auberge Madeleine, qui accueille des femmes itinérantes.

La solitude est l'une des causes les plus fréquentes de cette pauvreté extrême au Québec, de même que la santé défaillante et la difficulté d'accès au marché du travail, entre autres.

Le PAS de la rue en est arrivé à ces conclusions au terme d'une enquête lancée en 2011 et menée auprès de 80 aînés itinérants.

L'organisation plaide en faveur de l'instauration d'une série de mesures préventives pour freiner la dégringolade de l'itinérance et faciliter l'intégration sur le marché du travail, notamment en offrant plus d'emplois pour ces personnes dans l'économie sociale et le mouvement coopératif, et en favorisant l'accès aux logements sociaux.

Encouragé par la présence de nombreux élus à la conférence de presse de lundi, dont les députées Marguerite Blais et Hélène Laverdière, M. Payeur se dit persuadé que son message sera bel et bien entendu par les autorités.

«Je m'assoierai avec tous nos élus et les pistes de solution que nous proposons pourront faire leur petit bonhomme de chemin pour que, bon an mal an, nous instaurions des filets supplémentaires plutôt que des filets destinés seulement à ceux qui sont en fin de course dans la spirale de l'itinérance», a-t-il affirmé.