La Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) bénéficiait déjà de l'aide d'autres provinces canadiennes pour combattre les feux de forêt qui sévissent dans le nord-ouest du Québec, lorsque Dame Nature a elle aussi décidé d'y mettre du sien, vendredi soir.

Samedi, sur un total de 35 incendies actifs, 20 étaient contenus, 13 étaient maîtrisés et deux autres, en évaluation.

Les précipitations ont grandement aidé à contrôler certains brasiers. Un agent à l'information de la SOPFEU, Robert Lemay, semble rassuré. Il se réjouit de la température prévue pour les prochains jours, car elle devrait être légèrement à la baisse, voire sous les moyennes saisonnières.

Environ 30 000 hectares de forêt sont touchés par les feux au total. Un incendie ravage quelque 18 000 hectares de forêt à 130 km à l'est de la ville de Senneterre, en Abitibi-Témiscamingue. Plus de 200 pompiers forestiers québécois luttent actuellement contre les brasiers, et quelque 200 autres provenant principalement de la Colombie-Britannique doivent se joindre à eux graduellement ce week-end. La Saskatchewan a par ailleurs prêté deux avions-citernes pour participer aux opérations.

Les deux tiers des feux font surtout rage en Abitibi-Témiscamingue. Les autres ont été recensés dans le secteur du Réservoir Gouin, en Haute-Mauricie.

Selon la SOPFEU, les incendies sont imputables pour la plupart à la foudre et aux conditions climatiques, soit la chaleur et les vents parfois forts dont les rafales atteignent les 70 kilomètres à l'heure. D'autres feux sont de cause humaine, en raison de l'ouverture de la pêche, le week-end dernier.

«Malgré tout, il semblerait que les mesures préventives mises de l'avant fonctionnent», se félicite M. Lemay.

«Il est interdit de faire des feux à ciel ouvert, et la population semble maintenant suivre ces recommandations.»

Aucune évacuation «officielle» n'a été faite, si ce n'est des personnes qui ont dû quitter les pourvoiries, camps de chasse et de pêche où ils se trouvaient en raison de la fumée.

Un incendie s'est également approché à environ trois kilomètres du village de Parent, où la population a été sur un pied d'alerte, sans toutefois que personne ne soit «trop incommodé», comme l'explique M. Lemay, avant d'ajouter que la situation est entre bonnes mains.

«Toutes les ressources sont déployées. Nous avons l'aide des autres provinces, qui nous avons annexée à nos équipes de travail», dit-il.

«La température va nous donner un répit, nous allons faire de l'excellent travail. Nous pouvons envoyer des équipes sur le terrain sans crainte, et elles peuvent travailler de manière sécuritaire.»

Un incendie est dit «contenu» lorsque sa progression est momentanément arrêtée, mais qu'il y a toujours une possibilité que les feux reprennent leur activité.

Il est qualifié de maîtrisé lorsque sa bordure est complètement contrôlée, qu'il n'y a plus de combustion en périphérie et que le travail se fait désormais à l'intérieur du feu pour éteindre les dernières sources de chaleur.