Un homme arrêté par la police lors du turbulent sommet du G20, il y a 18 mois, demande que des accusations criminelles soient portées contre des policiers, un nouveau rapport démontrant qu'ils ont usé de force excessive contre lui.

Le rapport, écrit par l'agence enquêtant sur les plaintes contre la police, conclut qu'Adam Nobody, qui a été arrêté au parlement provincial en juin 2010, avait présenté des allégations étayées.

Le document demande au chef Bill Blair de déposer des accusations contre cinq agents en vertu de la Loi sur la police.

Lors d'une entrevue accordée vendredi, M. Nobody dit avoir été sévèrement battu.

Le rapport du Bureau du directeur indépendant de l'examen de la police nomme les policiers Babak Andalib-Goortani, Michael Adams, Geoffrey Fardell, David Donaldson et Oliver Simpson.

Le document conclut que leur comportement a nui à la réputation de la police et était «de nature sérieuse».

Jusqu'à maintenant, seul M. Andalib-Goortani a été accusé au criminel - d'agression armée - en lien avec M. Nobody, l'un du millier de personnes arrêtées et détenues lors de cette fin de semaine de juin.

Le chien de garde connu sous le nom d'Unité spéciale d'enquête (SIU) a toutefois fermé le dossier en juillet dernier, affirmant ne pas être en mesure d'identifier les policiers impliqués dans l'arrestation de M. Nobody, au cours de laquelle sa mâchoire a été fracturée.

Sept semaines avant l'arrestation de M. Nobody, le policier Adams a également été impliqué dans la mort de Junior Manon, âgé de 18 ans, qui est mort «d'asphyxie positionnelle» lorsque la police l'a immobilisé lors de son arrestation.

Le SIU n'a pas trouvé matière à porter des accusations criminelles, mais la mort fait l'objet d'une enquête qui a débuté cette semaine.

Le nouveau rapport concernant M. Nobody cite le policier Adams qui admet avoir frappé l'homme au visage à trois ou quatre reprises lors de l'arrestation.

De son côté, Mike McCormack, le directeur de la Toronto Police Association qui s'exprime au nom des policiers accusés, s'est inquiété de la longueur du processus d'accusation en vertu de la Loi sur la police.

«Cela impose un stress indu à nos policiers», a-t-il dit.

«Nous sommes bien au-delà du délai de six mois pour porter des accusations.»

Le rapport concernant la plainte de M. Nobody conclut que les policiers avaient des raisons suffisantes pour l'arrêter, mais qu'ils ont ensuite fait usage de force excessive.