Des milliers d'élèves torontois ont fait une profession de foi contre l'intimidation, mercredi, dans le cadre d'une campagne pour promouvoir la tolérance entre les murs des écoles.

Environ 900 enfants âgés de huit à 14 ans se sont rassemblés au Ricoh Coliseum et ont promis de «rendre la vie plus facile dès maintenant» aux jeunes victimes d'intimidation.

«C'est une problématique importante qui a des impacts dans toutes les écoles du secteur», a affirmé Chris Spence, le directeur de la principale commission scolaire de Toronto, qui regroupe plus de 250 000 élèves.

Il a expliqué que cet événement lance une campagne plus large pour s'attaquer au phénomène qui touche jusqu'à un enfant sur trois.

«Le vrai travail se déroulera dans les salles de classe. Le rassemblement n'est qu'un catalyseur pour les conversations et les programmes que nous connaissons déjà.»

Le projet a été lancé dans la foulée de suicides commis par des enfants et des adolescents victimes d'intimidation.

Le gouvernement ontarien a récemment déposé à Queen's Park un projet de loi pour lutter contre le phénomène. S'il est adopté, il obligerait les écoles à agir pour mettre un frein à l'intimidation, à intervenir au moment approprié et à punir les intimidateurs.

Le mois dernier, une école secondaire de l'ouest de Toronto s'est retrouvée sous les projecteurs lorsque la chanteuse Lady Gaga a envoyé un message personnalisé pour appuyer un groupe d'étudiants qui s'étaient rassemblés pour combattre l'intimidation et l'homophobie.

L'étudiant derrière l'assemblée à la Etobicoke School of the Arts, Jacques St-Pierre, affirme qu'il espère que l'évènement de mercredi aidera à répandre le message de la diva mondialement connue.

«Je pense que si (les étudiants) comprennent vraiment le message, qu'il les touche et qu'il leur fait voir l'intimidation différemment... alors lorsqu'ils seront à l'école secondaire, la situation sera bien meilleure pour les enfants», a-t-il souhaité.

Raffi Sekdorian a emmené sa classe de 7e année au rassemblement, où se sont produits notamment des élèves et des groupes plus connus, comme Neverest.

M. Sekdorian, qui enseigne à la Bowmore Road Junior et Senior Public School, croit qu'il est important d'impliquer les élèves de tous les âges dans les efforts contre l'intimidation.

«Avant, on se concentrait sur les élèves de 4e, 5e et 6e années», a-t-il dit. «Mais des incidents se produisent en deuxième année et je crois qu'il est important de s'y attaquer, et c'est ce que cet évènement démontre, je crois.»

Le message a semblé trouver écho chez les plus jeunes élèves présents.

Et après quelques heures de présentations et de spectacles, Sebastian Dorata, âgé de huit ans, avait retenu une leçon en particulier.

«(L'intimidation) est la pire chose qui puisse vous arriver, personne n'aime ça», a-t-il résumé. «Si je vois de l'intimidation, je leur dirai d'arrêter. Ils ne doivent pas faire ça.»