Le nombre de décès d'animaux au jardin zoologique de Calgary observé au cours des dernières années semblait anormalement élevé.

Un hippopotame est mort après un long et douloureux transfert d'un autre zoo. Plus de 40 pastenagues ont péri après que quelqu'un eut déréglé le niveau d'oxygène de leur bassin. Une chèvre sauvage s'est coincée dans une corde, puis est morte étranglée.

Plusieurs se disaient que le zoo avait peut-être tout simplement traversé une série de malchances, situation probable pour toute institution tentant de s'occuper d'autant d'animaux.

Cependant, un rapport publié jeudi par les groupes qui agréent les jardins zoologiques partout en Amérique du Nord avance que cette série de décès n'est pas le fruit de hasards malheureux.

Le document soutient que l'erreur humaine se trouve derrière des décès d'animaux dans une proportion plus importante comparativement à d'autres zoos et exhorte l'établissement à des mesures immédiates pour assurer la sécurité des animaux.

Le rapport a relevé l'existence d'habitudes causées par un manque de préparation et d'expertise avant d'accepter de nouveaux animaux et par une augmentation de la charge de travail des employés. Le document déplore également que le zoo ne soit pas parvenu à prendre des mesures appropriées et avec rapidité pour régler les problèmes.

Le président du zoo de Calgary, Clement Lanthier, a rejeté certaines des statistiques présentées dans le rapport. Mais il a ajouté que son établissement mettait en application un plan de 36 points afin de régler les nombreux problèmes relevés.

Le portrait dressé par les auteurs du rapport met en scène des installations vieillissantes et sur le point de s'écrouler. Le document affirme que la communication entre les gestionnaires et le personnel laisse à désirer et qu'il existe dans le zoo une atmosphère très palpable de manque de motivation.