Un consortium contrôlé par deux multinationales espagnoles des travaux publics, Acciona et Ferrovial-Agroman, a été «disqualifié» du processus d'obtention du contrat principal de construction du nouvel échangeur Turcot, a annoncé hier Infrastructure Québec.

La porte-parole de l'organisme, Karla Duval, a de plus indiqué hier qu'un autre des candidats qualifiés le mois dernier pour l'obtention de ce contrat de 3 milliards a décidé de se retirer de la course. Ce consortium, Partenariat Renouvellement Turcot, comptait lui aussi deux grandes entreprises de construction basées en Espagne, FCC et OHL, parmi ses principaux partenaires.

Le 3 avril dernier, les cinq candidats qui s'étaient inscrits à un appel de qualifications lancé il y a un an avaient tous été invités à poursuivre le processus d'attribution du contrat. Afin d'obtenir les documents nécessaires pour soumettre leur proposition, les consortiums devaient signer avant le 8 mai une «convention de soumission» en vertu de laquelle ils «acceptent et s'engagent à respecter le processus de sélection», et à «respecter toutes et chacune des modalités de l'appel de propositions».

Mme Duval a refusé de préciser pourquoi le Consortium Nouvel Échangeur Turcot, formé d'Acciona et de Ferrovial Agroman, a été disqualifié par Infrastructure Québec, à cette étape du processus.

Plus que trois

Seulement trois consortiums ou coentreprises restent ainsi en lice pour le contrat de l'échangeur Turcot.

Le premier, Groupe Futur Turcot, est formé par SNC-Lavalin Construction, Astaldi Canada, une entreprise basée à Rome, en Italie, et Zachry Corporation, une grande entreprise du Texas.

Les partenaires principaux du deuxième consortium qualifié, Groupement Nouvel Échangeur Turcot, sont Dragados Canada, le groupe d'ingénierie et de construction Aecon, et les entreprises québécoises Pomerleau et Verreault.

Le regroupement KPH Turcot, formé par Kiewit et Parsons du Canada, filiale d'une grande société d'ingénierie des États-Unis, est le troisième candidat.

«Les soumissionnaires devront démontrer qu'ils satisfont aux conditions d'intégrité requises en respect des lois en vigueur», précise Infrastructure Québec dans un bref communiqué émis hier.

Chacun des candidats devra notamment détenir une autorisation de soumissionner sur les contrats publics délivrée par l'Autorité des marchés financiers, au plus tard à la date de dépôt des propositions, au printemps 2014.

La signature du contrat de conception-construction est prévue à l'automne 2014 et le début des travaux, en 2015.