Pour le meurtre violent de sa conjointe, Jonathan Exi est condamné à la prison à vie. Il ne pourra pas faire une demande de libération conditionelle avant 13 ans, a tranché le juge Pierre Labrie, cet après-midi.

Le juge a prononcé sa sentence en tenant compte à la fois des remords du meurtrier et de la violence extrême de son crime: 59 coups de couteau au visage et au cou de la victime qui avait 44 ans. 

Le meurtrier avait plaidé coupable et demandé pardon «au Sauveur et à l'humanité entière», lors des observations sur sa peine, le 23 avril dernier, au palais de justice de Montréal. 

Un «trou noir»

Au petit matin du 3 mars 2012, Jonathan Exi croit que sa conjointe l'a trompé avec un voisin durant la nuit. La veille, le couple s'était disputé et Justine Macena Blaise a dormi chez un ami et ex-conjoint avec son fils. L'homicide a eu lieu au domicile de la victime à Montréal-Nord, alors que son enfant - qui avait trois ans à l'époque - était dans l'appartement. Exi a plaidé avoir eu «un trou noir» lors de l'attaque mortelle.

Brutalité conjugale

Dans sa sentence, le juge Labrie a considéré l'importance de la dénonciation et la dissuasion des crimes de violence conjugale. «Malheureusement, encore une fois la jalousie et la colère ont mené à une attaque d'une brutalité extrême. Un drame qui a rendu orphelin un enfant en bas âge, sans aucun proche au pays.» 

Citant une décision de la Cour d'appel de l'Ontario, le magistrat a rappelé que la loi doit protéger les conjoints désirant mettre fin à une relation, et tout faire en sorte ces derniers ne vivent pas dans la peur».

Aupravant, la Cour d'appel du Québec a annulé le verdict du premier procès devant jury en raison d'une erreur de la juge dans ses directives au jury. Le plaidoyer de culpabilité pour meurtre a empêché la tenue d'un second procès.