Le pitbull agressif qui a blessé six personnes à Montréal-Nord, dont deux enfants gravement, a obtenu un sursis inattendu.

En vertu d'une ordonnance judiciaire réclamée par Service de police de la Ville de Montréal, l'animal devra être maintenu en vie jusqu'à ce que le Directeur des poursuites criminelles et pénales décide s'il pose des accusations ou non contre la dame qui en avait la charge.

Le service de police refuse de confirmer l'information. Mais l'arrondissement de Montréal-Nord, qui a ordonné l'euthanasie de l'animal, dit avoir été informé par le corps policier cet après-midi de ce nouveau développement. «Nous avons peu de détails, mais nous avons eu une communication avec le commandant du poste 39 nous avisant que la police a obtenu une ordonnance du tribunal de garder le chien en vie jusqu'à ce que le DPCP décide si des accusations seront portées», assure le responsable des communications de l'arrondissement, Daniel Bussières.

Depuis l'événement survenu dimanche, les enquêteurs tentent de déterminer s'il y a lieu de déposer des accusations de négligence criminelle contre Frances Richardson, la grand-mère qui avait la garde du chien lorsqu'il a gravement mordu sa petite-fille âgée de quatre ans au crâne. La dame s'est rendue d'urgence à l'hôpital avec sa petite fille après l'attaque, mais n'a pas avisé les policiers ni les ambulanciers de l'incident. Trois autres de ses petits enfants ont été laissés sans surveillance pendant ce temps, dans l'appartement où le chien avait été enfermé entre deux portes. Une seconde attaque est survenue quelques heures plus tard, lors de laquelle un garçon de 7 ans a subi une fracture et de graves lacérations au bras. Deux autres enfants ont subi des lacérations moins graves, et un passant qui est venu en aide aux enfants a été mordu à une main.

L'animal est actuellement sous la garde de la SPCA, qui devait attendre la conclusion de tests pour la rage avant de procéder à l'euthanasie.