Le Commissaire à la déontologie policière se penchera sur la situation de Maina Aculiak, la patiente inuite disparue pendant cinq jours la semaine dernière après que des policiers du SPVM l'aient libéré de détention en pleine nuit avec seulement un billet d'autobus.

La Presse a reçu copie d'une lettre envoyée à cet effet à un plaignant qui désire garder l'anonymat. 

«Nous avons bien reçu votre plainte en déontologie policière. Notre équipe prendra le temps de l'analyser soigneusement au cours des prochaines semaines», indique le document.

Mme Aculiak, 48 ans, avait été transportée au centre opérationnel ouest vers 18h vendredi dernier parce qu'elle se trouvait en état d'ébriété dans l'hôpital où elle attendait une chirurgie du bras. 

Elle a été libérée vers minuit, après avoir dégrisé. Le centre opération ouest se trouve sur un boulevard industriel de Ville Saint-Laurent. Selon son conjoint, Mme Aculiak ne parle pas français et très peu anglais, ne connaît pas Montréal et avait toujours un cathéter dans le bras. On ne lui a donné qu'un billet d'autobus pour rentrer.

La femme a finalement été retrouvée saine et sauve jeudi, au coin du boulevard Crémazie et de l'avenue Bloomfield.

Le Commissaire à la déontologie policière a le pouvoir de porter une cause devant le Comité de déontologie policière. Il peut aussi ouvrir une médiation ou encore refuser une plainte.

Le SPVM a déjà affirmé qu'il étudierait la façon dont l'intervention s'était déroulée afin de déterminer si des façons de faire doivent être changées.

La mairesse Valérie Plante a qualifié la situation d'«inacceptable» et a demandé au corps de police d'y réfléchir.