Une chaîne humaine s'est formée ce matin autour du parc des Bateliers, à Montréal, le dernier endroit où le petit Ariel Jeffrey Kouakou a été aperçu, il y a maintenant plus de trois semaines.

Le rassemblement se voulait en soutien à la famille du jeune disparu.

Le 12 mars dernier, l'enfant avait quitté son domicile de l'arrondissement d'Ahuntsic-Cartierville vers midi pour se rendre chez un ami, puis n'est jamais rentré chez lui. Il a été aperçu en après-midi dans le parc des Bateliers et n'a laissé aucune trace depuis.

Sans l'avancer avec certitude, les policiers privilégient la thèse d'une chute accidentelle dans la rivière des Prairies.

La famille de l'enfant croit plutôt à un enlèvement.

Le père, Kouadio Frédéric Kouakou, croit toujours possible de retrouver son fils vivant. En prenant la parole devant la petite foule réunie samedi, il a interpellé quiconque tiendrait son fils captif.

«Il manque beaucoup à sa famille, à sa petite soeur, à ses amis, a imploré M. Kouakou, d'une voix étouffée. Il manque énormément à son école, à son prof de soccer... à tout le monde.»

«Nous avons déjà accordé notre pardon», a-t-il assuré, debout aux côtés de sa femme.

Le couple offre une récompense de 100 000 $ pour retrouver leur fils.

Autour d'eux, des marcheurs brandissaient des pancartes où l'on pouvait lire «Ariel, on ne t'abandonnera jamais» et «SVP police, ne lâchez pas».

«Nous y croyons: Ariel reviendra, a scandé M. Kouakou. Je le dis avec forte conviction.»

Kiane Dacier compte parmi les personnes ayant tenu à se déplacer en soutien à la famille samedi.

L'Ahuntsicoise explique que son fils a le même âge que le petit Ariel et fréquente les mêmes endroits, où règne maintenant une certaine «lourdeur».

Alors que les recherches nautiques ont été interrompues, elle craint que le cas d'Ariel Jeffrey Kouakou ne tombe dans l'oubli, jusqu'à ce qu'un autre enlèvement se produise.

«Il faut trouver des solutions pour que ça n'arrive plus. Il faut que je m'accroche à ça aussi. Il faut aller de l'avant», a-t-elle expliqué, en entrevue avec La Presse canadienne. «Comment je fais maintenant pour savoir que mon fils est en sécurité?»

Ariel Jeffrey Kouakou mesure 1 m 40 (environ 4 pieds 8) et pèse 40 kg (environ 90 livres); il a la peau noire, les yeux noirs et les cheveux noirs, et il s'exprime en français. Au moment de sa disparition, il portait un manteau noir à capuchon, un pantalon gris et des souliers jaunes. Toute personne ayant de l'information à communiquer concernant cette disparition peut le faire de façon anonyme et confidentielle à Info-Crime Montréal, au 514 393-1133, ou en composant le 9-1-1.

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Le père, Kouadio Frédéric Kouakou, croit toujours possible de retrouver son fils vivant. En prenant la parole devant la petite foule réunie samedi, il a interpellé quiconque tiendrait son fils captif.