C'est un lendemain de veille difficile dans le quartier tranquille de Saint-Eustache où s'est joué le drame jeudi.

«J'ai entendu un ou deux cris vers 17h, a relaté un voisin du secteur, Nassif Seif. J'ai baissé la musique chez moi pour mieux entendre, je n'ai plus rien entendu. Il y avait de la construction et des gens qui tondaient leur gazon, c'était pas évident à distinguer.»

«Ça donne froid dans le dos», a lancé Andréanne Filiatrault, qui réside tout juste derrière le domicile de Véronique Barbe. Mme Filiatrault explique avoir fait des courses dans le secteur du Walmart où le suspect Ugo Fredette a été aperçu avec son fils vers 19h. Elle dit avoir été «coupée» par un camion blanc de type Ford comme celui que conduisait Fredette.

«Ça nous a marqué, mon chum et moi, parce qu'on trouvait qu'il a traversé plusieurs voies. On l'a remarqué parce qu'il avait une remorque. Quand on l'a appris, on a fait des liens. Je pense bien que c'était lui», a-t-elle poursuivi. 

Devant le domicile où habitait Mme Barbe, les enquêteurs et experts en scène de crime entraient et sortaient de la maison de la rue Antoine-Séguin. La rue a d'ailleurs été bouclée par les autorités. 

Une femme rencontrée a confié à La Presse que son plus grand garçon est ami avec l'un des fils de Mme Barbe. «On est sous le choc. Mon grand est parti à l'école ce matin, je ne sais pas comment il va en revenir. C'est tellement malheureux», a-t-elle dit, essuyant une larme. 

Elle a aussi indiqué que son fils lui avait rapporté que le couple vivait une relation difficile. Elle n'a personnellement jamais eu de réels contacts avec la victime.

Le voisin immédiat de Véronique Barbe était bouleversé au lendemain du drame et s'expliquait toujours mal ce qui a pu se produire. 

«On les entendait souvent se chicaner, ils faisaient ça à l'extérieur», a-t-il indiqué, préférant ne pas être identifié.