Un jury à l'enquête du coroner en chef de l'Ontario a conclu que l'utilisation par les policiers d'un pistolet à impulsions électriques de type Taser a joué un rôle dans la mort accidentelle d'un Ontarien schizophrène de 27 ans.

Aron Firman est mort à la suite d'une dispute avec des agents de la Police provinciale de l'Ontario (OPP) en juin 2010 à Collingwood, en Ontario.

La mort de l'homme a été qualifiée de «cas de référence» par le pathologiste en chef de l'Ontario, qui avait indiqué lors de son témoignage que le Taser avait été un facteur déterminant dans la mort de M. Firman.

Le jury a conclu que la victime était décédée d'une arythmie cardiaque combinée à des troubles délirants et à un état de schizophrénie.

En rendant son verdict, mardi, le jury a présenté plusieurs recommandations pour empêcher que de tels incidents ne se reproduisent.

Lors de l'enquête du coroner, le jury a entendu les témoignages d'un grand nombre d'experts, qui ne s'entendaient pas sur le rôle joué par le pistolet Taser dans le décès de M. Firman.

Dans ses instructions aux cinq jurés, la semaine dernière, le coroner en chef de l'Ontario, William Lucas, indiquait qu'il y avait deux façons d'envisager la cause du décès: accidentelle, comme l'affirment les proches du défunt, ou indéterminée, comme le soutient Taser International, qui fabrique les pistolets à impulsions électriques.

Le coroner Lucas a invité les jurés à tenir compte de tous les témoignages et preuves présentés durant l'enquête, et il les a prévenus de ne pas opter simplement par facilité pour la thèse d'une mort avec une cause «indéterminée».

L'Unité des enquêtes spéciales, qui mène des investigations indépendantes lorsque des policiers ontariens sont impliqués dans des incidents, avait auparavant conclu que les agents n'avaient pas commis d'erreur, et que c'est le pistolet électrique de type Taser qui avait causé la mort du jeune homme.