L'ancien associé de la mafia, Michele Torre, qui devait être expulsé vers son pays d'origine, l'Italie, cet après-midi, pour grande criminalité et en raison de ses anciens liens avec le crime organisé, ne sera finalement pas expulsé, a appris La Presse.

Comme cela s'est produit il y a deux ans, le ministre de la Sécurité publique du Canada, Ralph Goodale, vient d'annuler la procédure de renvoi qui concernait l'homme de 67 ans.

« Le ministre a arrêté le renvoi afin de discuter avec son homologue du ministère Citoyenneté et Immigration, qui a le pouvoir d'accorder l'émission d'un permis de séjour temporaire. C'est un soulagement pour mon client et sa famille. M. Torre n'aura pas à se présenter à l'aéroport Trudeau comme prévu cet après-midi », a expliqué à La Presse l'avocat de M. Torre, Me Stéphane Handfield.

On ne sait pas encore exactement ce qui va se passer avec M. Torre. S'il obtient un autre permis de séjour, ce serait la 2e fois depuis 2016, un fait plutôt rare.

Cette semaine, un juge de la Cour fédérale, l'honorable Simon Noël, a ordonné l'expulsion de Michele Torre. Du même souffle, il a invité le ministre à expliquer sa décision si jamais ce dernier décidait d'annuler le renvoi. Pour le moment, on ne connaît pas les raisons du ministre Goodale.

En 1996, Michele Torre, qui avait alors des liens avec le clan Cotroni de la mafia, avait été condamné à une sentence de près de neuf ans de pénitencier pour une affaire de trafic de 170 kilogrammes de cocaïne.

Il avait également été arrêté dans le projet Colisée, qui a décapité le clan des Siciliens en 2006, mais avait été acquitté.

M. Torre et sa famille vivent au Québec depuis plus de 50 ans.

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