Plusieurs citoyens montréalais ont fait l'objet d'enquêtes policières dans la dernière année pour avoir partagé des images et des vidéos de pornographie juvénile afin de « sensibiliser leurs proches aux dangers qui guettent leurs enfants ». Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) rappelle que même avec de « bonnes intentions », il est illégal de faire circuler de telles publications.

Tous les cas rapportés ont fait l'objet d'une enquête par des enquêteurs spécialisés de la Section de l'exploitation sexuelle afin que les contrevenants soient traduits en justice, indique le SPVM dans un communiqué, affirmant que le traitement des dossiers de pornographie juvénile est une priorité.

Au courant de l'année, le SPVM a traité « plusieurs » dossiers d'enquêtes pour des crimes commis sans que les gestes ne soient teintés de mauvaises intentions.

Le terme « pornographie juvénile » englobe toute photo ou vidéo à caractère sexuel d'une personne de moins de 18 ans présentée nue ou partiellement nue ou se livrant à un acte sexuel, rappelle le SPVM.

TOUS LES PARTAGES PASSIBLES DE POURSUITES

Le fait de regarder, de prendre, de conserver, d'envoyer, de partager ou de publier de telles photos ou vidéos représente une infraction criminelle passible de poursuites judiciaires.

Toute personne qui a en sa possession de la pornographie juvénile ou qui y accède pourrait encourir une peine d'emprisonnement minimale obligatoire de six mois et maximale de dix ans.

La loi oblige par ailleurs les fournisseurs de services internet à aviser la police s'ils croient que leurs services ont été utilisés en lien avec de la pornographie juvénile.

« Il faut savoir que le fait de partager des images de pornographie juvénile contribue à revictimiser les enfants qui apparaissent sur les images », souligne le SPVM, qui souhaite faire appel à la vigilance des citoyens.

En présence d'une publication comportant de la pornographie juvénile, il ne faut donc surtout pas la partager. La meilleure marche à suivre, indique le SPVM, est de ne pas l'effacer et d'informer les autorités policières.