Enquête sur le meurtre de Brandon Jean Célestin Trois individus passeront la fin de semaine en prison

Trois individus arrêtés tôt jeudi matin dans la foulée d’une série de perquisitions visant à élucider le meurtre d’un membre de gang commis à Montréal en février, passeront au moins la fin de semaine derrière les barreaux.

Les trois hommes, Caleb Payet, 21 ans, Brandon Castillo Tobar, 26 ans, tous deux de Montréal, et Miguel-Nestor Pintos Chew, 35 ans, de Brossard, ont comparu par téléphone en dehors des heures normales de comparution jeudi soir, et la Poursuite s’est opposée à leur remise en liberté.

Pour le moment, les trois individus sont accusés de bris d’ordonnance, mais pourraient, selon nos informations, faire face éventuellement à des chefs reliés aux armes à feu.

Criblé de balles

Tôt jeudi matin, les enquêteurs des Crimes majeurs du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ont effectué plusieurs perquisitions dans le but d’amasser de la preuve sur le meurtre de Brandon Jean Célestin, 29 ans, commis le 17 février, à l’angle des rues de Bellechasse et Saint-Denis, à Montréal.

Célestin venait d’assister à des fiançailles dans une salle de réception, et revenait à pied vers son véhicule, lorsqu’il a été atteint par une salve d’une vingtaine de projectiles tirés à partir d’un véhicule en marche.

Brandon Jean Célestin était le frère cadet de Jean-Philippe Célestin, un chef de gang maintenant membre des Marauders, un club-école des Hells Angels.

Pour le moment, aucune hypothèse n’est privilégiée pour expliquer le meurtre de Brandon Jean Célestin.

Plusieurs antécédents

Selon nos renseignements, deux des suspects arrêtés jeudi matin et accusés auraient été impliqués dans un évènement de coups de feu sur une voiture, près de l’autoroute 25, dans la nuit de mercredi à jeudi.

À l’origine, l’opération de jeudi matin devait se solder par des perquisitions seulement et non pas des arrestations, mais il semblerait que les enquêteurs aient découvert des armes à feu durant leurs visites et interpellations.

Un quatrième individu a également été arrêté, mais relâché sans accusation.

Les trois hommes accusés ont des antécédents judiciaires.

En 2022, le SPVM a démantelé un réseau de voleurs de véhicules et arrêté plusieurs individus, dont Caleb Payet.

Ce dernier a été condamné à 730 jours d’emprisonnement pour une possession d’arme à feu, mais en soustrayant la période de temps passée en détention préventive, il lui restait 184 jours à purger.

Payet a une cause active de possession de stupéfiants et a été condamné à une peine avec sursis pour une affaire de possession de biens criminellement obtenus.

Castillo Tobar a des causes actives de vols de véhicules, possession d’outils de cambriolage, voies de fait, entrave et complicité après le fait. Dans l’un de ces dossiers, ouverts à Québec, un mandat d’arrestation avait été émis contre lui le 28 novembre dernier.

Il a également été condamné à des peines de 12 mois pour trafic de stupéfiants et à des amendes pour non-respect des conditions.

Enfin Miguel Nestor Pintos Chew a notamment des antécédents de bris d’ordonnance, de voies de fait et de fraude à l’identité, et était sous le coup d’une probation lorsqu’il a été appréhendé jeudi matin.

Pour joindre Daniel Renaud, composez le 514 285-7000, poste 4918, écrivez à drenaud@lapresse.ca ou écrivez à l’adresse postale de La Presse.