Il harcelait des femmes et allait sur TikTok

Un sadique sexuel longtemps soupçonné d’avoir tué la petite Jolène Riendeau continue d’alarmer les autorités. Pendant une précédente libération conditionnelle, Robert Laramée a contacté des escortes, s’est créé un compte TikTok et n’a pas cessé de harceler des employées des services correctionnels.

« [Je ne suis] pas fait en bois », a expliqué Robert Laramée pour justifier ses inquiétantes recherches sur de jeunes femmes sur les réseaux sociaux. Préoccupée par les « fantasmes déviants » de ce prédateur sexuel « particulièrement explosif », la Commission des libérations conditionnelles du Canada lui a imposé à la fin du mois de juin de strictes conditions de remise en liberté.

Robert Laramée, 59 ans, a été déclaré délinquant à contrôler en 2013 pour s’être attaqué à deux ex-conjointes. Il a notamment étranglé une femme pendant une relation sexuelle et mis un couteau sur la gorge d’une autre victime. Il est soumis depuis 2016 à une surveillance de longue durée de 10 ans.

Depuis, Robert Laramée semble se moquer de ses conditions. Les autorités ont suspendu sa liberté à six reprises pour de nombreuses incartades dans les dernières années. Le printemps dernier, Robert Laramée a même été condamné à trois mois de prison pour avoir harcelé des employées des libérations conditionnelles.

Fait inusité : la Commission lui impose comme condition spéciale de ne pas adopter de comportements harcelants au sens du Code criminel envers les employées de Service correctionnel Canada.

Également, les autorités ont découvert que Robert Laramée avait contacté des femmes sur l’internet – ce qui lui est interdit – et leur écrivait « Je t’aime ». Il s’est aussi créé un compte sur TikTok et a consulté de nombreux profils de femmes, possiblement mineures, sur les réseaux sociaux.

« Un individu impulsif, irritable, imprévisible »

Au total, le criminel endurci doit respecter pas moins de 22 conditions pendant sa libération conditionnelle. Il lui est entre autres interdit formellement d’être en présence de travailleuses du sexe, puisqu’il a effectué des recherches pour joindre des escortes.

En raison de son niveau de dangerosité, la Commission assigne Robert Laramée à résidence jusqu’à l’expiration de son mandat.

« Vous êtes un individu impulsif, irritable, imprévisible. […] La nature de votre criminalité vise à peu près toutes personnes qui vous contrarient et se placent au travers de votre chemin. Vous avez également tendance à cibler des personnes très vulnérables afin de faciliter la réponse à vos besoins en contrôlant ces dernières, notamment en contexte conjugal », explique la Commission.

Robert Laramée est connu pour avoir été soupçonné par les autorités du meurtre de Jolène Riendeau, survenu en 1999 à Montréal. Le corps de la fillette de 10 ans avait été retrouvé 12 ans plus tard sous un pont d’étagement près du pont Champlain. Ancien voisin de la famille au moment de la disparition de l’enfant, Robert Laramée n’a jamais été accusé du meurtre de la fillette. Il a toujours clamé son innocence.