(Saint-Lin–Laurentides) Un homme de 27 ans se serait jeté dans la rivière de l’Achigan à Saint-Lin–Laurentides après avoir été intercepté par des policiers de la Sûreté du Québec (SQ) dans la nuit de dimanche à lundi. Son corps a été repêché au lendemain de la tragédie.

« J’en reviens pas. Tout ça pour une histoire de phares éteints. Comment j’explique ça à ses trois enfants ? », se désole Renée Côté, belle-mère du défunt. Les yeux remplis de larmes, elle regarde sa fille sangloter. Sous le choc, la conjointe du jeune homme a été prise en charge par les ambulanciers peu après la découverte de la dépouille.

Michaël Touzin-Therrien, de Saint-Lin–Laurentides, est sorti au dépanneur dimanche soir, poursuit la belle-mère d’une voix étouffée. « Je pense qu’il est parti mettre du gaz et faire des commissions. »

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Membres de la famille de Michaël Touzin-Therrien

Il circulait les phares éteints à bord d’une camionnette, aux alentours de 1 h 30. « Les patrouilleurs ont voulu intercepter le véhicule. Il y a eu une courte poursuite », explique l’agent Louis-Philippe Bibeau, porte-parole de la SQ.

Le fuyard aurait stationné son véhicule à l’intersection de la 12Avenue et de la rue Saint-Isidore, près de la rivière de l’Achigan.

Les policiers auraient tenté de lui parler, mais le conducteur était peu coopératif, selon nos informations. Il s’est alors jeté dans le cours d’eau.

La voiture toujours en mouvement se serait engouffrée dans un ravin près de la rivière. Selon nos informations, l’homme avait oublié de placer le bras de vitesse en position stationnement.

Perdu de vue

Le conducteur, en détresse, aurait alors lancé un appel à l’aide. Mais les policiers l’auraient perdu de vue.

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Le sauveteurs de la SQ dans la rivière de l’Achigan

Les pompiers et les plongeurs de la SQ ont poursuivi leurs recherches au lendemain du drame. Le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) a pris en charge le dossier en matinée.

Vers midi, le corps inerte du père de famille a été extirpé de la rivière.

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Vers midi, le corps inerte du père de famille a été extirpé de la rivière.

« Il a dû paniquer en voyant la police, car il n’a pas son permis de conduire », pense Jonathan Touzin-Therrien, frère de la victime. Lundi matin, il s’est présenté sur les lieux du drame abattu et en colère. « Je comprends pas pourquoi les policiers l’ont laissé plonger de même », dit-il en donnant un coup de pied dans une poubelle, les poings serrés.

Cinq enquêteurs du BEI étaient en direction de la scène pour analyser les circonstances de ce drame.