L’homme de 21 ans accusé d’avoir violemment agressé une fillette de 10 ans la semaine dernière, dans le secteur de Pointe-aux-Trembles, a été jugé mercredi apte à subir son procès. Sa responsabilité criminelle devra toutefois être évaluée à l’Institut de psychiatrie légale Philippe-Pinel pendant 30 jours.

« M. [Tanvir] Singh est apte à subir son procès, mais il y a des problèmes avec sa santé mentale qui doivent être investigués », a en effet déclaré un juge mercredi, à l’issue de l’audience de l’accusé, qui comparaissait virtuellement depuis sa cellule du centre de détention de Montréal.

Tanvir Singh avait déjà subi la semaine dernière une première évaluation en lien avec de possibles problèmes de santé mentale par un criminologue. Cette évaluation avait démontré qu’il était « nécessaire », selon la procureure de la Couronne, Me Annabelle Sheppard, d'en réaliser une seconde afin de déterminer s’il est apte à subir son procès. Comme il est maintenant déterminé que c’est bien le cas, l’homme sera envoyé pour une durée maximale de 30 jours à l’Institut Philippe-Pinel, où on évaluera sa responsabilité criminelle.

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Me Annabelle Sheppard, procureure de la Couronne

Le juge a ordonné que l’évaluation de sa responsabilité criminelle se fasse en anglais, afin que l’accusé puisse en comprendre tout le déroulement. L’accusé, qui risque jusqu’à 14 ans de prison, devra aussi être vu par une infirmière d’ici son transfert à l’Institut Philippe-Pinel.

Accusé de voies de fait graves, voies de fait armés, voies de fait causant des lésions corporelles et possession d’une arme dans un dessein dangereux pour la paix publique, l’homme de 21 ans reviendra donc devant le tribunal le 25 avril, pour la suite des procédures.

L’agression en cause dans cette affaire a causé une onde de choc dans les derniers jours. Elle s’est produite sur le boulevard du Tricentenaire, près de la rue Notre-Dame, vers 11 h 30 le 14 mars. Deux jeunes filles « circulaient sur un trottoir lorsqu’elles ont été abordées par un homme de 21 ans qui, soudainement, s’en est pris à une jeune fille en la tabassant », avait alors indiqué le porte-parole de la police de Montréal, Raphaël Bergeron, en précisant que des problèmes de santé mentale pourraient être en cause.

Des passants se sont alors interposés pour mettre fin à l’agression. Presque au même moment, des patrouilleurs qui passaient par là sont intervenus et ont arrêté l’homme. Transportée à l’hôpital, la victime – qu’on ne peut pas identifier en raison d’une ordonnance de non-publication – souffrait d’un choc nerveux et avait été grièvement blessée, ayant reçu plusieurs coups à la tête.

« On veut s’assurer que le criminel, le monstre, ne sortira pas, qu’il ne sera pas remis en liberté sous conditions. C’est un danger public », avait martelé la tante de la victime, en mêlée de presse mercredi dernier, au palais de justice de Montréal. « Ça va prendre du temps », avait-elle aussi glissé en parlant de la guérison physique et psychologique de sa nièce.