Arrêté pour le meurtre de Jannai Dopwell-Bailey, 16 ans, survenu en octobre dernier, Andrei Donet, 18 ans, devra demeurer derrière les barreaux en attendant son procès.

Le juge Pierre Labrie, de la Cour supérieure, a refusé de le remettre en liberté, comme il le demandait.

« Je priais pour ça, parce que j’aime beaucoup mon fils. La bonne décision a été prise aujourd’hui. Il doit demeurer en dedans, il ne doit pas sortir. De telles personnes ne doivent pas être dans la rue, pour attaquer plus de gens ou plus d’enfants », a réagi la mère de Jannai Dopwell-Bailey, Charla Dopwell, qui assistait à l’audience.

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Charla Dopwell, mère de Jannai Dopwell-Bailey

Alors que des proches de la victime se trouvaient d’un côté de la salle d’audience, les parents de l’accusé étaient assis de l’autre côté.

« On est satisfaits de la décision. Je crois que le juge avait à cœur la sécurité du public. Donc, on croit que c’est la bonne décision », a fait savoir la procureure de la Couronne, MKaterine Brabant.

Une ordonnance de la cour empêche les médias de rapporter le contenu de la preuve ou d’autres détails de l’affaire.

Normalement, un juge peut ordonner qu’un accusé soit détenu jusqu’à son procès s’il y a un risque qu’il ne se présente pas au tribunal, s’il représente un danger pour le public ou si le public risque de perdre confiance dans le système de justice dans le cas où l’accusé est remis en liberté.

Jannai Dopwell-Bailey a été poignardé à mort devant son école, à la sortie des classes, le 18 octobre dernier, dans le quartier Côte-des-Neiges, au cours d’une altercation entre deux groupes de jeunes.

Quelques jours après le meurtre, un mineur, dont on ne peut révéler le nom, a été arrêté et accusé de complot et de meurtre non prémédité.

Andrei Donet a quant à lui été arrêté et accusé de meurtre non prémédité le 26 novembre. Il était déjà détenu depuis le début de novembre en lien avec des accusations de trafic de stupéfiants et de possession d’arme à feu.