La Cour suprême a annoncé jeudi qu’elle refuse d’entendre la cause de l’homme d’affaires Louis-Pierre Lafortune condamné dans la foulée de l’enquête Diligence menée en 2008-2009 par la Sûreté du Québec contre des individus liés aux Hells Angels qui tentaient d’infiltrer l’industrie de la maçonnerie.

Lafortune a été reconnu coupable de complot pour recyclage des produits de la criminalité et condamné à une peine de 12 mois à purger dans la collectivité en 2017.

Mais contestant le verdict et la peine, la Poursuite et la Défense se sont adressées à la Cour d’appel et celle-ci a donné raison aux poursuivants en octobre dernier en prolongeant la peine de Lafortune de 11 mois, la faisant passer de 12 à 23 mois.

Ce dernier et deux autres coaccusés, dont Roberto Amato, ont ensuite demandé la permission d’être entendus par la Cour suprême qui a annoncé son refus jeudi.

On ignore si Louis-Pierre Lafortune, qui est maintenant consultant en décontamination des sols, a commencé ou non à purger sa peine, ou s’il l’a même terminée.

Nous avons posé la question à son avocate, MRita Magloe-Francis, qui nous a plutôt répondu que son client lui a dit « qu’il maintient son innocence et qu’il a été injustement condamné d’un complot qui n’a jamais existé ».

Louis-Pierre Lafortune, un proche du Hells Angels Marvin « Casper » Ouimet, avait facilité l’injection de profits du trafic de stupéfiants dans une entreprise de maçonnerie en difficulté et sa prise de contrôle par Ouimet et des associés.

Il avait agi comme « entremetteur ou facilitateur en permettant à Ouimet d’avoir accès à de nombreux intervenants » dans l’industrie, avait conclu le Tribunal.

Quant à Roberto Amato, il avait, à l’origine, été condamné à une peine de 16 mois mais la Cour d’appel l’avait doublée.

Selon son avocate, Me Véronique Robert, dans les faits, la décision de la Cour suprême est théorique car Roberto Amato est sorti de prison en novembre dernier, et sa peine et sa période de probation sont terminées.

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