Une adolescente sera accusée de méfait public en lien avec les « propos menaçants » qui ont forcé la fermeture de l’école secondaire régionale Heritage, dans la journée de lundi. L’affaire avait forcé un important déploiement policier, ce qui n’était toutefois pas une première pour cet établissement.

« Vous êtes responsable de vos gestes et de vos paroles, et vous pouvez être poursuivi en justice, même si vous ne réalisiez pas au départ que vos agissements allaient être pris au sérieux », martèle le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) dans un court communiqué diffusé mercredi.

L’adolescente, qui n’est pas une élève de cette école de l’arrondissement de Saint-Hubert, a été arrêtée mardi à l’issue d’un travail d’enquête qui s’est échelonné sur un peu plus de 24 heures. Elle « fera face à des accusations de méfait public », affirme le corps policier.

Rappelons que peu après les faits, lundi dernier, un suspect d’âge mineur, qui ne fréquente pas non plus l’établissement scolaire, avait d’abord été interpellé par les policiers, puis rencontré par les enquêteurs. Mais il a finalement été libéré sans qu’aucune accusation ne soit portée contre lui.

C’est loin d’être la première fois qu’une opération policière doit se tenir à l’école Heritage, qui doit régulièrement composer avec des enjeux de sécurité.

Il y a plus d’un an, le 2 octobre 2020, quelque 1600 élèves de l’école Heritage avaient été évacués d’urgence sous une pluie battante. Ils avaient d’abord tous été placés en confinement « préventif » pendant près de quatre heures, avec des professeurs et du personnel. La raison : un jeune homme de 14 ans, qui ne fréquentait pas l’école, avait proféré des menaces à l’endroit de la direction et d’élèves en ligne.

En février 2019, un homme de 25 ans originaire de Saint-Jean-sur-Richelieu avait également été arrêté pour avoir proféré des menaces en ligne à l’endroit de cette même école secondaire. La situation avait, là encore, forcé le confinement de l’école pendant plusieurs heures. Pour le moment, le corps policier de Longueuil n’établit pas de liens directs entre l’évènement survenu lundi et ceux datant de 2019 et 2020. On ignore aussi si le suspect interpellé lundi est le même que par le passé.

Sur les réseaux sociaux, des parents ont signifié leurs vives inquiétudes au sujet de cette multiplication d’incidents. « Ça commence vraiment à inquiéter. Je songe à changer mes enfants d’école. Jusqu’à présent, ça n’a été que des menaces, mais je ne veux pas attendre de voir si jamais ça devient réalité », a écrit l’un d’eux sur la page Facebook de l’école. « D’autres écoles ont récemment subi des menaces similaires. L’école n’est pas le problème. C’est plus gros que ça », lui a rétorqué un autre.