L’école secondaire régionale Heritage a été fermée lundi pour toute la journée, dans la foulée de « propos menaçants » pour lesquels un mineur a été arrêté. C’est loin d’être la première fois qu’une opération policière doit se tenir dans cet établissement, qui doit régulièrement composer avec des enjeux de sécurité.

Vers 8 h, la police de Longueuil a en effet annoncé la suspension des cours pour la journée dans cette école située dans l’arrondissement de Saint-Hubert. « La grande majorité des élèves ne se trouvaient pas à l’école », a précisé le SPAL, en précisant plus tard que les quelques jeunes qui s’y trouvaient déjà ont été évacués. À l’origine, les menaces auraient été faites sur les réseaux sociaux.

Un suspect d’âge mineur, qui ne fréquente pas l’établissement, a finalement été interpellé par les policiers en fin d’avant-midi. Il sera rencontré afin de faire la lumière sur les circonstances entourant l’évènement. « En aucun moment, la sécurité de quiconque à l’école et autour de l’école aura été compromise », a-t-on assuré.

Les policiers s’étaient d’abord rendus sur place en matinée afin d’effectuer une « intervention préventive ». Les lieux ont finalement été « sécurisés » en milieu d’avant-midi et le périmètre a été levé. Sur les réseaux sociaux, le député de Vachon, Ian Lafrenière, disait suivre « la situation de près ».

« Tous les bus ont été priés de faire demi-tour et de rentrer chez eux. Si vous avez déposé votre enfant pour une pratique précoce, nous vous demandons de venir le chercher dès que possible », a insisté la direction sur sa page Facebook. Comme c’est toujours le cas dans ce type d’évènement, la ligne Info-évènement de la police de Longueuil a été activée pour répondre aux questions de la population. Tout parent d’élève qui aurait des interrogations peut communiquer avec le 450-463-7191.

Pas une première

Il y a plus d’un an, le 2 octobre 2020, quelque 1600 élèves de l’école Heritage avaient été évacués d’urgence sous une pluie battante. Ils avaient d’abord tous été placés en confinement « préventif » pendant près de quatre heures, avec des professeurs et du personnel. La raison : un jeune homme de 14 ans, qui ne fréquentait pas l’école, avait proféré des menaces à l’endroit de la direction et d’élèves en ligne.

Dans l’histoire récente, c’est d’ailleurs la deuxième fois en quelques jours seulement que la police est sollicitée pour intervenir dans cette école. « Jeudi dernier, nous avons reçu des informations nous obligeant à contacter la police qui a réagi rapidement. Cet évènement n’impliquait aucun individu ayant des liens avec notre école, mais nécessitait une forte présence policière en raison de la proximité de l’école. L’évènement de jeudi dernier n’est pas lié à la décision de fermer l’école aujourd’hui », a écrit lundi la directrice de l’établissement, Sujata Saha, dans un avis aux parents.

« En raison d’une menace qui circulait sur les réseaux sociaux, les autorités ont été contactées tôt ce matin et ont pris la décision de fermer l’école à titre préventif afin d’approfondir l’enquête et d’assurer la sécurité de notre communauté. Nous reconnaissons que ça peut avoir causé certains inconvénients », a-t-elle ajouté.

Lundi, des parents démontraient leurs vives inquiétudes au sujet de cette multiplication d’incidents. « Ça commence vraiment à inquiéter. Je songe à changer mes enfants d’école. Jusqu’à présent, ça n’a été que des menaces, mais je ne veux pas attendre de voir si jamais ça devient réalité », a écrit l’un d’eux sur la page Facebook de l’école. « D’autres écoles ont récemment subi des menaces similaires. L’école n’est pas le problème. C’est plus gros que ça », lui a rétorqué un autre.

En février 2019, un homme de 25 ans originaire de Saint-Jean-sur-Richelieu avait également été arrêté pour avoir proféré des menaces en ligne à l’endroit de cette même école secondaire. La situation avait, là encore, forcé le confinement de l’école pendant plusieurs heures. Pour le moment, le corps policier de Longueuil n’établit pas de liens directs entre l’évènement survenu lundi et ceux datant de 2019 et 2020. On ignore aussi si le suspect interpellé lundi est le même que par le passé.