(Trois-Rivières) Le procès de la belle-mère de la fillette de Granby a été retardé, lundi, à cause d’un problème technique. Le témoignage très attendu du fils de l’accusée, qui doit avoir lieu par visioconférence, n’a pu être diffusé dans la salle d’audience où se trouvent les 14 jurés.

L’adolescent, qui était présent quand la fillette a été trouvée inanimée en avril 2019, devait raconter sa version des faits. Pour éviter d’être face à face avec sa mère, il devait répondre aux questions des avocats à partir d’une salle différente du palais de justice de Trois-Rivières.

Or, le son et l’image de son récit ne parvenaient pas en même temps dans la salle de cour. Le Service des ressources audiovisuelles et électroniques du ministère de la Justice a tenté de résoudre le problème toute la journée. Un technicien de Québec a même été appelé en renfort.

À 15 h, le juge Louis Dionne a finalement convoqué les jurés pour leur annoncer qu’ils étaient libérés pour la journée. « On envoie des hommes sur la Lune depuis 1969, mais on est incapable d’entendre un témoin qui se trouve dans la salle d’à côté », a-t-il dit, visiblement irrité.

Le procès de la belle-mère de la fillette doit reprendre mardi matin, à 9 h. La femme de 38 ans est accusée du meurtre au deuxième degré et de séquestration de l’enfant de 7 ans. Elle est soupçonnée de l’avoir enroulée de ruban adhésif, selon la théorie de la Couronne.

Dans la nuit qui a précédé l’appel au 911, la fillette a tenté de se sauver de chez elle, a révélé un voisin au début du procès. Les policiers et ambulanciers qui sont intervenus ont raconté avoir découvert une enfant nue, amaigrie et inanimée. Elle se trouvait dans un liquide s’apparentant à de l’urine et du vomi.