(Ottawa) Un avocat représentant le commentateur et stratège politique Warren Kinsella a demandé à la Cour de rejeter une poursuite en diffamation intentée par le chef du Parti populaire du Canada, Maxime Bernier.

La poursuite est une action stratégique ayant comme objectif de réduire la liberté d’expression de M. Kinsella, a fait valoir son avocat, David Shiller, devant la Cour supérieure d’Ontario.

Les poursuites-bâillons, aussi connues sous le nom de SLAPP, visent à limiter la liberté d’expression des personnes ou des organisations qui prennent position sur un certain enjeu.

Pour répondre au nombre grandissant de ce type de poursuite, le Québec, l’Ontario et la Colombie-Britannique ont mis en place des mesures pour les endiguer.

M. Bernier allègue que M. Kinsella l’a répétitivement identifié comme une personne raciste dans des articles de blogue et sur ses réseaux sociaux, pendant et après la campagne électorale fédérale de 2019.

M. Shiller a expliqué que le style de son client est corrosif et direct, mais que cela ne devrait pas signifier que sa liberté d’expression devrait être moins protégée.