Adèle Sorella, condamnée pour le meurtre de ses deux fillettes, pourra être libre en attendant le résultat de l’appel de son verdict de culpabilité.

Le juge Mark Schrager de la Cour d’appel a autorisé sa mise en liberté dans une décision signée vendredi.

Il a imposé une longue série de conditions à la femme de 54 ans, dont une caution de 25 000 $.

Le 5 mars 2019, Adèle Sorella avait été trouvée coupable par un jury de meurtre au 2e degré de ses filles Amanda, âgée de neuf ans, et Sabrina, âgée de huit ans.

Le 29 juin suivant, la juge Sophie Bourque l’a condamnée à une peine d’emprisonnement à vie, sans possibilité de libération conditionnelle avant 10 ans.

Les deux fillettes ont été retrouvées sans vie dans leur salle de jeu, le 31 mars 2009. Leurs corps ne portaient aucune trace de violence et la cause de leur décès n’a pas été déterminée.

Adèle Sorella n’était pas à la maison lorsque les deux fillettes ont été retrouvées par des membres de la famille. Elle a été arrêtée au cours de la nuit suivante, après avoir percuté un poteau avec sa voiture.

Elle avait plaidé la non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux.

Après avoir déposé un appel de son verdict, ses avocats ont présenté une requête pour qu’elle puisse attendre le résultat de son appel hors des murs de la prison. La Couronne avait contesté cette demande.

Le juge Schrager écrit qu’il n’a pas de raison de douter que Mme Sorella va se présenter aux autorités carcérales si son appel est rejeté.

Il note qu’elle n’a pas de passeport, qu’elle a toujours respecté les conditions imposées par les tribunaux, a suivi des traitements de psychothérapie et qu’il n’y a aucune allégation laissant croire qu’elle serait violente.

« Je suis convaincu que la confiance du public dans le système de justice ne sera pas minée par la mise en liberté de l’appelante (Mme Sorella) car un membre du public raisonnable comprend que même si la présomption d’innocence est écartée par le verdict, l’appel fait partie intégrante du processus judiciaire ».