La Sûreté du Québec a arrêté mardi quatre individus soupçonnés d’avoir été impliqués dans une tentative de meurtre contre un avocat, survenue à Mont-Saint-Hilaire le 26 mars dernier, mais l’enquête se poursuit afin de déterminer si les assaillants agissaient pour le compte de quelqu’un d’autre.

La police croit que deux des suspects appréhendés mardi matin par le Groupe tactique d’intervention (GTI) de la SQ ce matin sont ceux qui ont ouvert le feu sur l’avocat civiliste Me Nicholas Daudelin en tirant à travers la porte de sa résidence.

L’un des deux suspects, âgé de 35 ans, qui n’aurait aucun statut au Canada, habite dans une tour à condos sur la rue Marie-Victorin à Brossard et a sauté du troisième étage pour tenter d’échapper aux policiers. Il s’est toutefois blessé à une jambe en tombant dans les plates-bandes et les policiers l’ont rapidement appréhendé.

L’autre suspect soupçonné d’être directement impliqué dans l’attentat, âgé de 40 ans, a été arrêté à son domicile à Longueuil. Les deux hommes auraient des antécédents criminels. Ils doivent comparaître en cour mercredi.

Quant aux deux derniers individus arrêtés, leur rôle en aurait davantage été un de complicité après le fait.

Le cerveau de l’affaire

La Sûreté du Québec affirme que l’enquête se poursuit et que d’autres arrestations pourraient suivre. Selon nos informations, des enquêteurs croient que les gens qui se sont présentés chez l’avocat pour lui tirer dessus avaient été envoyés par quelqu’un d’autre qui serait le cerveau de l’affaire.

Dans une cause civile qui traîne devant les tribunaux depuis l’an dernier, Me Daudelin représente des institutions financières qui disent avoir été victime d’une vaste fraude orchestrée par des gens d’affaires de la région de Joliette. La Sûreté du Québec croit que ce litige pourrait être liée au mobile du crime.

Les institutions financières représentées par Me Daudelin affirment qu’un groupe d’entreprises ont participé à une fraude de 3,4 millions de dollars en empruntant des sommes importantes afin de les transférer immédiatement aux têtes dirigeantes du stratagème et de déclarer faillite immédiatement après, afin de ne pas avoir à rembourser.

Des dizaines de dossiers de faillites sont mis en cause dans cette affaire.

Pour joindre Daniel Renaud, composez le (514) 285-7000, poste 4918, ou écrivez à drenaud@lapresse.ca.