(Val d’Or) Un adolescent de 14 ans a comparu par voie téléphonique tôt lundi, à Val-d’Or, pour faire face à une accusation de meurtre au second degré, en rapport avec la mort d’un membre de sa famille, âgé de 13 ans, dimanche matin.

Le drame s’est produit vers 9 h 30, alors que les policiers de la Sûreté du Québec ont été appelés dans une résidence du chemin de la Plage, dans le secteur Vassan, à Val-d’Or. Les équipes d’urgence ont tenté des manœuvres de réanimation sur place, sans succès. La victime a donc été transportée au Centre hospitalier de Val-d’Or, où on a constaté son décès quelques heures plus tard.

Un coup de feu accidentel ?

Selon les policiers, le jeune accusé manipulait une arme à feu à l’intérieur du domicile alors que la victime se trouvait près de lui. 

« Pour une raison qui reste encore à déterminer, le coup est parti et a atteint la victime, explique le Sergent Jean-Raphaël Drolet, des Relations médias de la SQ en Abitibi-Témiscamingue. À la suite du décès, l’Unité des crimes contre la personne est arrivée à Val-d’Or, et en fin de soirée, il a été possible de rencontrer l’adolescent et ses parents. Ce n’est qu’au cours de la nuit que les accusations ont pu être portées. »

L’accusé a comparu au Tribunal de la jeunesse. Il est évidemment trop tôt pour savoir si ce dossier sera transféré dans un tribunal pour adultes, étant donné la gravité des accusations.

Bien que selon toute vraisemblance, le coup de feu fatal ait été accidentel, ce drame soulève plusieurs questions, notamment en ce qui a trait à l’entreposage de l’arme à feu en question. Selon la Loi sur les armes à feu, l’arme aurait dû être déchargée et cadenassée avant d’être entreposée. « Nous confirmons que l’Unité des crimes contre la personne enquête là-dessus, indique le sergent Drolet. Pour le moment, nous ne tirons aucune conclusion, et à la suite du dépôt du rapport d’enquête, il reviendra au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) de porter ou non des accusations d’entreposage négligent d’une arme à feu si la preuve est suffisante. Actuellement, ce n’est pas le cas. »

Texte de l’Initiative de journalisme local