Un photographe professionnel a pris la route de la prison mardi pour avoir pris des clichés sexuellement explicites d’une jeune adolescente qui rêvait de devenir mannequin. Diego Aguirre a été condamné à huit mois de détention pour avoir produit de la pornographie juvénile il y a cinq ans.

L’homme de 39 ans a abusé de la naïveté de sa victime de 13 ans en juillet 2014. À la suite d’une première séance photo qui s’était bien déroulée, le photographe a invité sa proie pour une seconde séance. Alors que la mère de l’adolescente attendait dans le hall, Diego Aguirre en a profité pour manipuler sa victime pendant une séance de plusieurs heures.

Le photographe lui a d’abord demandé si elle voulait devenir mannequin pour une compagnie de sous-vêtements. Puis, il a demandé à l’adolescente d’enfiler des vêtements très osés, comme une robe noire ajustée très courte et un sous-vêtement transparent.

« Les parties génitales de la victime étaient visibles à travers le sous-vêtement », indique-t-on dans le résumé des faits présenté lors de la reconnaissance de culpabilité de Diego Aguirre en septembre dernier au palais de justice de Montréal.

Le photographe a ensuite demandé à sa victime de prendre des poses sexuellement explicites sur un divan. C’est alors que la mère de l’adolescente est entrée dans le studio pour repartir rapidement avec sa fille. Il a ensuite été arrêté quelques jours plus tard.

Suggestion commune

Mardi, le procureur de la Couronne, Me Bruno Ménard, et les avocats de la défense, MGeoffroy Huet et Me Pierre Poupart, ont présenté à la juge Lori Renee Weitzman une suggestion commune de huit mois de détention suivie d’une probation d’une année. La juge a entériné la suggestion en relevant la reconnaissance de culpabilité comme facteur atténuant.

À la suite de l’arrestation de Diego Aguirre à l’été 2014, le Service de police de la Ville de Montréal avait lancé un appel à tous pour trouver d’autres victimes potentielles, âgées de 13 à 16 ans. Le SPVM indiquait alors que le photographe avait travaillé à l’époque pour les compagnies Diamanza et Mannequins Montréal. Il a été accusé d’agressions sexuelles et de contacts sexuels en 2015 dans d’autres dossiers, mais il a été libéré depuis de toutes ces accusations.