Trois « têtes dirigeantes » d’un réseau de trafic de stupéfiants, considérées comme très actives, ont été arrêtées mercredi matin à Longueuil, dans le cadre d’une série de perquisitions ayant mené à l’arrestation de six personnes. Plusieurs chefs d’accusation pourraient être déposés contre elles au cours des prochains jours.

Plus de 60 agents, dont des membres du Groupe d’intervention tactique, ont participé à l’opération qui a été déclenchée vers 5 h 30, a indiqué le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) dans une déclaration officielle. Le tout devait se poursuivre jusqu’en fin d’après-midi, mercredi.

Au total, cinq mandats de perquisition ont été utilisés dans trois résidences et deux véhicules, dans les secteurs de Longueuil et de Saint-Hubert. Deux femmes et quatre hommes ont notamment été arrêtés. « Ils demeurent tous détenus pour interrogation, et devraient comparaître ce jeudi au palais de justice de Longueuil », a précisé à ce sujet le porte-parole du service de police, Ghislain Vallières.

La police de Longueuil affirme que dans le secteur du trafic de stupéfiants, « le taux de récidive est fréquent ». Pour prévenir la hausse des incidents criminels, le corps policier maintient depuis quelques années une « vigie préventive » auprès de certains criminels prolifiques et notoires sur son territoire, dans le but de démanteler leur réseau avant que ceux-ci ne prennent « leur pleine expansion ».

On fait de la police pas seulement avec la police. Des criminologues et des anthropologues nous aident à aller au-devant de ce qui s’en vient. On veut couper les mauvaises herbes avant qu’elles ne sortent du sol, prendre le mal à sa racine. La prévention doit s’inscrire dans notre ADN.

Ghislain Vallières, porte-parole du SPAL

Des peines « plus sévères »

Les individus interpellés mercredi matin avaient déjà été arrêtés en 2015, lors de l’opération MALAXER qui avait permis aux autorités longueuilloises de démanteler un réseau de trafiquants avec l’arrestation de 29 personnes et la perquisition de 22 sites. La plupart avaient alors été reconnues coupables d’au moins un chef d’accusation, et se trouvent donc en situation de non-respect de conditions, voire en « récidive ». Il se pourrait donc que les sanctions soient « plus sévères » cette fois, a indiqué M. Vallières.

« À la différence de MALAXER, qui avait pris environ deux ans, ça a pris quelques semaines seulement cette année. On n’aura pas un gros pactole de saisie comme en 2015, parce que justement, les réseaux n’ont pas eu le temps de s’installer. Ça démontre que notre vigilance a porté ses fruits », a-t-il ajouté.

Des accusations de trafic de stupéfiant, de possession dans le but de trafic ainsi que de complot dans le but de trafic devraient être déposées contre ces personnes. La police n’exclut pas, par ailleurs, d’ajouter d’autres chefs d’accusation, au besoin, de concert avec le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP).

Rappelons que toute personne détenant de l’information pertinente dans cette affaire, ou encore concernant toute autre activité criminelle se produisant à Longueuil, est invitée à communiquer avec le service Info-AZIMUT en composant le 450 646-8500.